25:625
625
SUR
LE
DEUTER.
CHAP.
I.
626
nous,
mais
afin
de
suyvre
sa
saincte
vocation,
afin
de
ne
point
aneantir
sa
grace,
non
point
encores
que
nous
puissions
remuer
un
doigt,
que
Dieu
ne
besongne
en
nous
par
son
sainct
Esprit.
Car
quand
il
est
dit:
Tires,
marcher
avant,
ce
n'est
pas
que
le
peuple
le
puisse
faire:
mais
quand
Dieu
nous
a
exhortez,
il
imprime
en
nos
coeurs
sa
doctrine:
afin
qu'elle
ne
soit
point
inutile,
il
nous
incite
:
bref
il
besongne
en
nous
en
telle
efficace,
qu'apres
nous
avoir
donne
le
vouloir,
il
nous
donne
quant
et
quant
l'effect,
ainsi
que
8.
Paul
en
traitte
au
2.
chap.
des
Phil.
Tant
y
a
que
nous
devons
bien
retenir
ce
que
i'ay
touche,
c'est
que
Dieu
ne
nous
offre
point
sa
grace,
afin
que
nous
demourions
la
comme
endormis,
et
que
ce
nous
soit
tout
un
:
mais
c'est
pour
nous
inciter
a
bien
faire,
comme
il
est
dit:
Que
sa
bonte
et
l'amour
qu'il
a
portee
aux
hommes
est
apparue.,
afin
qu'il
s'acquist
un
peuple
sainct,
propre
a
bonnes
oeuvres,
et
que
nous
cheminions
en
toute
purete,
attendant
la
revelation
de
la
vie
qu'il
nous
promet.
Et
si
cela
a
eu
lieu
sous
les
ombres
de
la
Loy,
par
plus
forte
raison
auiourd'huy
il
faut
que
nous
le
facions.
Ainsi
donc
notons
bien
que
Dieu
nous
a
mis
en
avant
les
richesses
infinies
de
sa
bonte
et
misericorde,
qu'il
nous
a
ouvert
la
porte
des
cieux,
afin
que
nous
aspirions
a
luy,
et
qu'en
nous
despouillant
de
toutes
nos
affections
terrestres,
nous
ne
demandions
sinon
a
eslever
nos
coeurs
en
haut
pour
passer
par
ce
monde,
ostant
tous
les
liens
qui
nous
retiennent
et
empeschent:
que
de
toute
nostre
puissance
nous
mettions
peine
de
venir
a
luy,
sachans
que
la
vie
presente
est
une
course,
qu'il
ne
faut
point
que
les
hommes
s'apparessent
en
ce
lieu,
ne
qu'ils
y
croupissent:
mais
plustost
que
nous
allions,
voire
selon
que
nostre
Seigneur
ne
cesse
de
dire
:
Venez,
venez,
approchez
de
moy.
Que
si
nous
y
tendons,
nous
ne
serons
plus
en
danger
de
vaguer
ca
et
la,
mais
nous
tendrons
au
but
que
Dieu
nous
aura
propose,
et
iamais
nous
n'aurons
repos,
que
nous
n'y
soyons
parvenus.
Or
cependant
Moyse,
afin
de
donner
courage
au
peuple,
luy
declaire
qu'il
ne
travaillera
point
en
vain.
Venez,
dit-il,
possedee
la
terre:
et
c'est
encores
un
article
bien
notable.
Car
si
nous
emploiyons
nostre
labeur,
et
que
nous
ne
seussions
pas
que
c'est
que
nous
profitons
en
servant
a
Dieu,
nous
serions
lasches,
et
a
chacune
minute
nous
perdrions
courage.
Mais
quand
nous
sommes
certains
que
nostre
course
ne
sera
point
vaine,
et
qu'il
nous
tendra
la
main,
qu'il
ne
nous
faut
point
craindre,
combien
que
Satan
s'efforce
de
nous
empescher,
qu'il
en
vienne
a
bout.
Quand
donc
nous
aurons
une
telle
certitude,
que
nostre
Seigneur
nous
mettra
en
possession
des
choses
qu'il
nous
offre,
voila
qui
nous
incite,
voila
qui
nous
donne
une
vertu
et
constance
invincible
pour
resister
a
tou-
Calvini
opera.
Voi.
XXV.
|