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venons
a
ioindre
ce
que
met
Moyse,
car
il
dit:
Tirez
et
possedes
la
terre,
car
elle
est
a
vostre
commandement,
selon
que
Dieu
Va
iure
a
vos
peres.
Ici
Moyse
conioint
la
promesse
de
Dieu
avec
les
exhortations
qu'il
fait:
car
c'est
aussi
la
vraye
facon
de
bastir,
quand
nous
devons
estre
emmenez
a
Dieu
pour
l'honorer
et
le
servir,
pour
cercher
son
royaume,
c'est
qu'on
commence
par
les
promesses
gratuites,
et
qu'on
monstre
que
Dieu
nous
previent
par
sa
pure
bonte,
qu'il
ne
regarde
pas
si
nous
sommes
dignes
ou
non:
combien
que
nous
n'ayons
rien
deservi,
toutesfois
qu'il
vient
par
sa
pure
liberalite
a
nous,
et
s'oblige
sans
qu'il
y
soit
tenu.
Voila
par
quel
bout
il
faut
commencer.
Et
puis
il
faut
que
nous
soyons
exhortez
a
ne
point
mespriser
une
telle
grace,
mais
a
la
recevoir,
et
en
la
recevant
qu'un
chacun
s'efforce,
et
que
nous
mettions
peine
de
respondre
a
Dieu
quand
il
nous
appelle.
Voila
donc
l'ordre
qu'il
nous
faut
observer
au
texte
de
Moyse.
Tirez,
dit-il,
et
marche?:
comme
s'il
disoit,
Or
ca,
vostre
Dieu
vous
a
appellez
du
temps
que
vous
n'y
pensiez
point:
car
de
faict,
la
promesse
de
salut
nous
a
este
donnee
devant
que
nous
fussions
creez,
voire
devant
la
creation
du
monde
Dieu
nous
a
eleus,
comme
sainct
Paul
en
parle:
et
puis
du
temps
que
nous
estions
comme
bestes
esgarees,
il
nous
a
recueillis
a
soy.
Voila
donc
la
pure
liberalite
de
Dieu
qui
se
monstre:
nous
ne
pouvons
ici
alleguer
aucune
vertu,
ni
aucune
dignite
:
nous
ne
pouvons
pas
dire
:
O
Dieu
nous
a
rendu
salaire,
pource
que
nous
estions
venus
a
luy
:
il
n'en
est
rien
de
tout
cela:
mais
au
temps
que
nous
estions
perdus
et
damnez,
nostre
Dieu
nous
a
ouvert
la
porte
de
salut:
quand
nous
estions
sous
les
liens
de
Satan,
il
nous
a
affranchis
:
quand
nous
estions
du
tout
alienez
et
bannis
de
son
royaume,
il
nous
en
a
fait
heritiers.
Au
reste,
tout
ainsi
que
Dieu
nous
a
prevenu
liberalement,
et
encores
nous
declare
que
c'est
par
sa
pure
grace,
que
nous
pouvons
attendre
salut:
il
faut
que
de
nostre
coste
nous
ne
soyons
point
lasches
ne
tardifs:
mais
que
quand
il
a
ainsi
parle,
nous
luy
respondions:
quand
ii
dit,
Venez,
marchez:
que
nous
soyons
incontinent
en
chemin.
Les
Papistes,
quand
on
parlera
de
bien
faire,
de
servir
a
Dieu,
incontinent
imaginent
que
les
hommes
par
leurs
merites
gagnent
le
royaume
de
paradis:
mais
l'Escriture
saincte
tient
bien
un
ordre
opposite,
comme
nous
le
voyons
ici.
Et
pourquoy?
Il
n'est
pas
dit
que
les
hommes
par
leurs
oeuvres
meritoires
obligent
Dieu
envers
eux:
mais
apres
que
l'heritage
leur
est
propose,
voire
gratuit,
et
qu'on
monstre
qu'il
n'y
a
que
la
bonte
de
Dieu
qui
domine
en
cest
endroit,
il
est
dit,
Marchez
donc.
Et
ainsi
apprenons
de
bien
faire,
de
nous
dedier
au
service
de
nostre
Dieu,
d'estre
sanctifiez
en
sa
iustice:
non
point
pour
l'obliger
envers
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