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SERMONS
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soyent
ensevelis
pour
ne
point
venir
en
conte:
car
combien
que
Dieu
ne
face
pas
les
punitions
si
promptement,
ce
n'est
pas
a
dire
qu'il
les
oublie,
mais
au
contraire
si
nous
ne
nous
amendons,
le
terme
nous
sera
bien
cher
vendu,
quand
nous
ne
cognoistrons
pas
que
Dieu
auiourd'huy
ne
punit
point
d'une
facon
tant
visible
ceux
qui
Pont
offense,
d'autant
qu'il
nous
favorise:
car
ii
faudra
venir
a
conte
au
dernier
iour,
et
nous
trouver
devant
le
siege
iudicial
de
nostre
Seigneur
Iesus
Christ.
Et
pour
que
cela
nous
est
presche
et
soir
et
matin,
Dieu
nous
espargne
pour
un
temps:
mais
comme
i'ay
dit,
si
nous
sommes
sourds
et
nonchalans,
que
nous
soyons
endurcis
tellement
que
Dieu
ne
gaigne
rien
envers
nous,
il
est
certain
que
la
punition
sera
beaucoup
plus
horrible:
et
vaudroit
mieux
qu'il
nous
exterminast
de
ce
monde,
et
que
nous
fussions
abysmez
du
premier
coup,
voire
que
nous
fussions
avortez
au
ventre
de
nostre
mere,
que
d'avoir
ainsi
vescu
tousiours
amassant
un
thresor
d'ire
sur
nos
testes.
Quoy
qu'il
en
soit,
que
nous
ayons
en
detestation
ce
blaspheme
dont
i'ay
parle,
que
Dieu
ne
punit
pas
si
griefvement
les
pechez,
pour
ce
que
nous
sommes
sous
la
Loy
de
grace:
car
il
faut
scavoir
qu'auiourd'huy
la
rigueur
de
Dieu
n'est
pas
moindre
envers
les
pechez
qu'elle
a
este
sous
la
Loy.
Vray
est
que
nous
ne
l'apercevrons
point:
et
i'ay
monstre
la
raison.
Mais
ce
n'est
pas
qu'il
nous
sale
flater
sous
ceste
ombre
la.
Car
comme
desia
nous
avons
monstre,
selon
que
la
doctrine
nous
est
auiourd'huy
plus
familiere,
il
faudra
que
nous
soyons
punis
tant
plus
asprement,
quand
nous
n'en
sommes
point
edifiez:
mais
que
Dieu
aura
este
par
nous
ainsi
mesprise,
et
d'une
telle
impiete
et
rebellion.
Et
mesmes
nous
voyons
ce
que
sainct
Paul
en
dit
ici,
comme
il
en
sera
encores
parle
derechef
en
la
conclusion
finale
plus
amplement.
Mais
il
a
este
besoin
d'en
toucher
ici
en
passant,
pour
resoudre
en
somme
que
l'histoire
qui
est
ici
recitee
nous
doit
servir
de
miroir,
afin
que
la
nous
cognoissions
que
la
paillardise
est
un
peche
detestable
a
Dieu,
et
que
ceux
qui
s'y
polluent
n'eschapperont
point
sa
main,
quoy
qu'il
tarde.
Et
de
faict,
quand
il
aura
bien
dissimule
envers
eux,
s'ils
cuident
eschapper
par
ce
moyen
la,
ils
s'abusent
par
trop
lourdement.
Or
quand
nous
n'aurions
sinon
la
doctrine
commune
de
l'Escriture
saincte,
cela
nous
doit
bien
suffire
:
car
quand
il
est
dit
que
Dieu
a
beni
le
mariage,
nous
pouvons
recueillir
de
la
que
toute
compagnie
d'homme
et
de
femme
hors
le
mariage
est
maudite.
Et
la
malediction
de
Dieu
qu'emporte-elle
sinon
ce
que
dit
l'Apostre
aux
Hebrieux?
Le
mariage
(dit-il)
est
sainct
et
honorable
en
tous
estats
:
voire
en
toutes
personnes:
mais
il
faudra
que
Dieu
iuge
les
paillars
et
les
adulteres.
Et
de
faict
les
raisons
y
sont
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