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621
SUR
LE
DEUTER.
CHAP.
I.
622
lible
de
la
vie
celeste?
Regardons
donc
aux
promesses:
que
nous
n'allions
point
vaguer
ne
ca
ne
la,
comme
nous
voyons
que
plusieurs
sont
transportez
de
ceste
curiosite,
suffise
nous
que
Dieu
nous
a
eertifiez,
qu'il
nous
a
enseignez
qu'il
ne
veut
pas
seulement
nous
estre
pere,
pour
nous
conduire
en
ce
monde,
mais
que
iamais
ne
nous
laissera,
et
que
nous
serons
tousiours
gouvernez
par
luy
:
que
quand
il
aura
esprouve
ici
nostre
foy,
que
nous
aurons
plaine
iouissance
des
choses
qui
nous
sont
promises:
apres
nous
avoir
despouillez
de
ce
corps
mortel,
que
nous
serons
ressuscitez
en
luy,
il
y
a
une
immortalite
qui
nous
est
maintenant
cachee.
Contentons-nous
(di-ie)
d'avoir
ce
mot
de
la
bouche
de
Dieu,
pour
toutes
choses,
et
ne
repliquons
point
selon
nos
folles
phantasies
comment
il
en
ira:
mais
Dieu
a-il
parle?
tenons-nous
a
son
dire.
Et
c'est
ce
que
Moyse
a
ici
entendu,
disant,
Dieu
a
iure
a,
vos
Peres.
Qui
plus
est
il
nous
faut
noter,
que
la
doctrine
qui
aura
este
publiee
au
nom
de
Dieu,
n'est
pas
pour
un
aage
seulement,
mais
qu'elle
doit
servir
pour
tousiours,
et
qu'elle
retient
sa
vertu
et
sa
vigueur.
Abraham,
Isaac,
et
Iacob
estoyent
trespassez
et
pourris
en
terre
quand
ces
choses
ont
este
dites:
mais
la
promesse
que
Dieu
leur
avoit
donnee
estoit
vivante.
Combien
donc
que
les
hommes
soyent
mortels
et
caduques,
toutesfois
la
parolle
de
Dieu
est
permanente:
et
si
elle
est
semence
de
vie
incorruptible,
il
faut
bien
qu'elle
soit
exempte
de
toute
corruption,
qu'elle
n'ait
point
de
fin.
Notons
bien
donc
que
Dieu
n'a
point
parle
du
temps
iadis,
a
ce
que
sa
doctrine
s'ensevelist
apres
un
aage,
mais
il
faut
qu'elle
nous
soit
proposee
iusques
en
la
fin
du
monde,
et
que
nous
la
recevions
en
toute
reverence.
Comme
auiourd'huy,
combien
que
les
Prophetes
et
Apostres
soyent
trespassez,
si
est-ce
que
Dieu
besongne
encores
par
eux:
et
la
parole
qu'on
nous
porte
auiourd'huy,
non
seulement
a
sa
vertu,
mais
elle
nous
vivifie,
et
fait
que
de
la
nous
recevions
la
pasture
de
nos
ames:
il
faut
que
nostre
salut
en
procede,
et
que
nous
en
soyons
confermez,
en
telle
sorte
que
nous
puissions
surmonter
le
monde
pour
parvenir
iusques
au
royaume
des
cieux.
Voila
donc
ce
que
nous
avons
a
retenir,
quand
il
est
ici
parle
de
la
promesse
que
Dieu
avoit
iuree
aux
Peres
anciens,
lesquels
estoyent
decedez
desia
de
long
temps.
Or
notamment
il
dit:
Qu'Abraham,
Isaac
et
Iacob
ont
este
leurs
peres,
afin
qu'ils
se
cogneussent
successeurs
de
la
benediction
qui
avoit
este
promise.
Et
de
faict,
il
adiouste:
Que
Dieu
avoit
iure
ceste
terre
a
Abraham,
Isaac
et
Iacob,
et
a
ceux
de
leur
lignee:
comme
si
Moyse
disoit,
que
la
promesse
de
Dieu
n'est
point
aneantie,
mais
qu'elle
doit
maintenant
avoir
son
effect:
qu'elle
doit
estre
accomplie
en
leurs
personnes.
Dieu
donc
a-il
parle
ainsi?
dit-il,
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