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parle
ici
Moyse,
avoit
este
fait
quatre
cens
et
trente
ans
auparavant,
voire
en
la
personne
d'Abraham,
devant
que
nul
d'eux
fust
nay*
Puis
qu'ainsi
est,
que
devant
leur
naissance,
devant
qu'ils
eussent
fait
ne
bien
ne
mal,
desia
Dieu
leur
avoit
promis
la
terre:
de
la
on
peut
conclure,
qu'ils
n'estoyent
pas
dignes
de
la
posseder,
comme
si
Dieu
eust
este
oblige
envers
eux
a
cause
de
leurs
services:
mais
c'est
d'autant
que
par
sa
bonte
gratuite
il
les
en
avoit
constituez
heritiers.
Or
si
cela
est
dit
de
cest
heritage
terrien,
que
le
peuple
d'Israel
a
eu,
que
sera-ce
du
royaume
des
cieux?
le
pourrons
nous
acquester?
le
pourrons-nous
desservir
envers
Dieu
pour
en
estre
participans?
Mais
au
contraire,
que
c'est
de
sa
pure
bonte
que
nous
y
sommes
introduits,
et
que
nous
en
avons
la
iouissance
au
dernier
iour:
car
aussi
tout
ce
qui
est
declaire
de
la
terre
Chanaan,
nous
doit
servir
de
figure
et
ombrage.
Quand
donc
Dieu
declare
au
peuple
que
ce
n'a
point
este
par
sa
vertu
qu'il
l'a
acquise,
et
quil
le
ramene
a
ceste
promesse
qu'il
avoit
faite
desia
de
long
temps:
c'est
pour
nous
monstrer,
que
de
ce
qu'il
est
nostre
Pere,
de
ce
que
nous
sommes
nourris
en
ce
monde
par
luy,
de
ce
que
nous
attendons
une
meilleure
vie
et
plus
excellente,
qu'il
ne
faut
rien
imaginer
de
merite
ne
de
vertu
en
nous,
mais
qu'il
nous
faut
attribuer
le
tout
a
sa
pure
liberalite:
d'autant
qu'il
a
desploye
les
thresors
infinis
de
sa
grace
et
de
son
amour
envers
nous.
Voila
ce
que
nous
avons
a
retenir
en
premier
lieu.
Et
au
reste,
quand
il
est
parle
du
serment,
notons
que
Dieu
a
voulu
condescendre
iusques
la
a
l'infirmite
du
peuple
de
Passeurer
quand
il
a
iure
par
son
Nom.
Comme
maintenant
il
en
use
envers
nous:
car
il
ne
se
contente
point
de
parler,
et
nous
dire
ce
qu'il
veut
faire:
mais
il
ratifie
ses
promesses
par
serment
solennel.
Et
pourquoy?
veu
que
nous
sommes
enclins
a
incredulite,
et
que
nous
branslerions
tousiours,
sinon
que
nous
fussions
bien
appuyez,
il
iure
afin
de
nous
mieux
certifier.
Quand
donc
nous
voyons
que
Dieu
iure
pour
supporter
nostre
foiblesse,
cognoissons
en
premier
lieu
que
nous
sommes
plus
que
pervers,
de
ne
luy
pouvoir
adiouster
foy
a
sa
simple
parolle.
Et
au
reste,
aussi
cognoissons
sa
bonte
inestimable,
en
ce
qu'il
luy
plaist
nous
supporter,
et
iurer
pour
nostre
confirmation.
Or
cependant
aussi
nous
avons
a
noter
qu'il
ne
nous
faut
point
cercher
la
volonte
de
Dieu
en
l'air:
mais
qu'il
nous
faut
contenter
de
sa
parolle,
quand
il
luy
a
pleu
de
se
declarer
a
nous,
et
de
nous
donner
tesmoignage
de
sa
volonte,
qu'il
nous
faut
tenir
la
et
arrester
du
tout.
Et
ainsi,
voulons-
nous
estre
asseurez
que
Dieu
ne
nous
defaudra
point
tant
en
ceste
vie
presente,
qu'apres
nostre
trespas?
voulons-nous
avoir
une
esperance
infal-
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