42:62
Comme
quoy?
Quand
nous
avons
un
estat
paisible,
si
faut-il
qu'il
y
en
ait
qui
enseignent,
comme
Dieu
ha
ordonne
cette
police
la,
qu'il
y
ait
des
pasteurs
qui
enseignent,
et
que
ceux-la
annoncent
sa
parole,
qu'ils
soient
comme
ses
messagers,
voila
donc
un
ordre
perpetuel
en
l'Eglise
de
Dieu,
mais
encores
quand
le
diable
suscite
des
troubles,
que
les
loups,
et
les
larrons
viennent
pour
assaillir
le
troupeau,
alors
les
pasteurs
doivent
faire
leur
office
plus
que
iamais,
qu'il
faut
que
la
ils
s'emploient
en
telle
necessite
extraordinaire:
voila
donc
ce
qu'a
entendu
ici
le
prophete,
en
disant
que
les
prudens
enseigneront
ceux
qui
ne
sont
pas
si
bien
instruits
ni
confermes
en
la
loy
de
Dieu.
Or
par
cela
nous
voions
en
premier
lieu,
qu'il
ne
se
faut
point
esbahir
s'il
j
en
ha
beaucoup
qui
seroient
bien
tost
desbauches,
sinon
qu'on
les
retint,
et
qu'on
les
ramenast
au
chemin
de
salut.
Et
pourquoy?
Dieu
permet
cela,
pour
humilier
les
hommes
qui
n'auront
point
une
telle
prudence
en
eux,
ni
un
tel
scavoir
qu'ils
se
puissent
passer
d'instruction.
Quand
donc
il
y
aura
des
pauvres
personnes,
qui
ne
seront
pas
si
bien
enseignes,
qui
puissent
respondre
a
toutes
les
cavillations
et
subtilites
des
ennemis
de
la
foy,
il
ne
faut
point
pour
cela
qu'ils
perdent
courage,
et
qu'il
leur
semble
qu'ils
ne
soient
point
a
Dieu,
mais
il
faut
qu'ils
apprennent
a
se
fortifier,
voiant
qu'ils
ont
besoing
de
recevoir
instruction
et
doctrine
de
ceux
qui
sont
plus
avances
en
la
parole
de
Dieu,
et
qui
y
sont
mieux
exerces:
voila
donc
une
admonition
qui
est
bien
utile
a
tous
ceux
qui
ne
sont
point
si
grands
clercs,
et
qui
n'ont
point
este
a
l'escole,
et
qui
n'ont
point
trop
de
scavoir
en
l'escriture
saincte,
qu'il
faut
qu'ils
s'humilient
en
premier
lieu,
et
qu'ils
ne
soient
point
si
presomptueux
pour
s'avancer
outre
leur
mesure,
comme
nous
en
voions
d'aucuns
qui
ne
veulent
rien
ignorer,
et
combien
qu'a
grande
peine
aient-ils
aprins
trois
mots
de
la
verite
de
Dieu,
toutesfois
si
veulent-ils
tenir
bon
en
toutes
choses:
non,
non,
il
ne
faut
point
aller
avec
une
telle
outrecuidance,
mais
que
les
rudes
et
ignorans
connoissans
leur
simplesse,
que
cela
les
incite
a
s'humilier,
et
estre
modestes,
et
sobres,
et
puis
apres
il
ne
faut
pas
neantmoins
qu'ils
se
descouragent,
mais
qu'ils
cerchent
plus
ample
instruction,
et
qu'ils
usent
de
tous
les
moiens
qu'il
leur
sera
possible,
a
fin
de
se
confermer
a
la
verite
de
Dieu,
voila
comme
le
commun
peuple
en
doit
faire,
sur
tout
au
temps
de
persecution.
Il
est
vray
comme
i'ai
dit
que
c'est
un
ordinaire
en
l'Eglise,
que
tout
le
temps
de
nostre
vie,
il
nous
faut
tascher
a
profiter
en
la
doctrine
que
Dieu
nous
monstre,
mais
encores
quand
la
necessite
nous
y
contraint,
il
faut
que
nous
soions
alors
tant
plus
songneux,
et
que
cela
nous
incite,
et
nous
enflamme
d'avantage.
Or
de
l'autre
coste
ceux
qui
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