4:62
fesser
cela,
il
demonstre
une
extreme
ingratitude,
plustost
que
modestie
ou
humilite:
d'autant
qu'il
supprime
et
obscurcit
la
bonte
de
Dieu,
laquelle
il
devoit
magnifier.
41.
*)
Pource
qu'a
mon
advis
la
nature
de
la
foy
ne
se
pouvoit
mieux
ne
plus
clairement
exprimer
que
par
la
substance
des
promesses,
ou
elle
a
son
propre
fondement
pour
s'appuyer,
sans
lequel
elle
trebuscheroit
incontinent,
ou
plustost
s'esvanouiroit:
voila
pourquoy
i'ay
tire
des
promesses
la
definition
que
i'ay
mise,
laquelle
toutesfois
ne
discorde
point
d'avec
la
description2)
qu'en
fait
l'Apostre
selon
l'argument
qu'il
traite.
Il
dit
que
la
foy
est
un
soustenement
s)
des
choses
qu'on
espere,
et
une
demonstrance
des
choses
qui
n'apparoissent
point
(Hebr.
11,
1).
Oar
par
le
mot
d'Hypostase,
il
entend
la
fermete
sur
laquelle
les
ames
fideles
s'appuyent.
Comme
s'il
disoit
que
la
foy
est
une
possession
certaine
et
infallible
des
choses
que
Dieu
nous
a
promises.
Sinon
que
quelcun
aimast
mieux
prendre
le
mot
d'Hypostase
pour
confiance,
ce
qui
ne
me
desplait
pas,
combien
que
i'aime
mieux
me
tenir
a
la
premiere
exposition
laquelle
est
plus
re-
1)
1541
Ch.
IV.
p.
211;
1545
Ch.
V.
p.
237
s.;
1551s.
Ch.
V.
§.
36.
La
premiere
partie
du
§.
est
nouvellement
redigee.
Voici
la
traduction
primitive:
Pource
qu'il
m'e
stoit
advis
que
la
nature
de
Foy
ne
se
pouvoit
myeulx
declairer,*)
que
par
la
substance**)
des
promesses,
sur
lesquelles
elle
est
tellement
fondee,
que,
icelles
ostees,
elle
est
ruynee
ou
plustost
esvanouye:
a
ceste
cause
nous
avons
de
la
prins
nostre
definition,
laquelle
neantmoins
n'est
pas
diverse
de
celle
de
l'Apostre***)
ou
il
enseigne
que
Foy
f)
est
la
subsistence
des
choses
que
nous
esperons
et
la
monstre
des
choses
qui
n'apparoissent
point.
Car
par
le
nom
D'hypostase,
duquel
il
use,
il
entend
comme
un
appuy
sur
lequel
se
repose
l'ame
du
fidele,
comme
s'il
disoit
que
la
Foy
est
une
possession
certaine
et
asseuree
des
choses
qui
nous
sont
promises
de
Dieu.
s
t
)
Au
contraire
pour
signifier
que
ces
choses
sont
plus
haultes
qu'elles
puissent
estre
comprinses
par
nostre
sens,
ou
regardees
par
noz
yeulx,
ou
estre
touchees
des
mains,
iusques
au
dernier
iour
que
la
pleine
revelation
en
sera
faicte,
et
que
ce
pendant
nous
ne
les
possedons
autrement,
que
en
surmontant
toute
la
capacite
de
nostre
esprit
et
eslevantz
nostre
intelligence
par
dessus
tout
ce
qui
est
au
monde,
finalement
que
en
nous
surmontantz
nous
mesmes:
il
adiouste,
que
ceste
asseurance
est
des
choses
qui
gisent
en
espoir
et
pourtant
ne
se
voyent
point.
Car
evidence,
dit
sainct
Paul,
n'est
pas
esperance,
et
n'esperons
pas
ce
que
nous
voyons,
etc.
2)
description,
le
latin
porte:
vel
definitione
vel
descriptione.
3)
soustenement,
le
latin
dit:
subsistentiam.
*)
1545:
mieux
declarer.
**)
1541,
1545
et
encore
1551
ont
par
une
faute
dHmpressions
qui
n'est
corrigee
qu'a
partir
de
1553;
la
sentence
des
promesses.
Le
texte
latin
a:
a
promissionis
substantia.
***)
1551:
de
la
description
qu'en
donne
l'Apostre.
f)
1545:
que
la
Foy.
ff)
1551
ajoute:
sinon
que
quelcun
aymast
mieux
prendre
le
mot
d'Hypostase
pour
Asseurance.
Mais
ie
me
tien
a
ce
qui
est
le
plus
receu.
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