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SUR
L'EPITRE
AUX
CORINTHIENS
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sentiront
que
Dieu
ne
veut
point
estre
mocque,
et
que
c'est
son
office
de
surprendre
les
plus
fins
et
les
plus
sages
du
monde
en
leurs
astuces
et
cauteles.
Mais
tant
y
a
que
telles
gens
sont
effrontez
comme
des
putains
quand
ils
osent
dire
qu'il
n'y
a
point
d'idolatries
ou
que
ce
n'est
point
mal
fait
quand
ils
se
contreferont
iusques
la,
de
ravir
a
Dieu
l'honneur
de
sa
maieste
pour
l'attribuer
a
une
chose
morte.
Retenons
bien
donc
que
ce
n'est
point
assez
que
nous
ne
soyons
point
abreuvez
de
mauvaise
opinion
et
des
erreurs
des
Payens
et
incredules,
mais
il
faut
quant
et
quant
que
nous
facions
telle
protestation
de
nostre
foy,
que
Dieu
soit
honore
de
nous.
Ainsi
donc
comme
desia
nous
avons
dit,
scachons
que
le
moyen
et
la
regle
de
bien
servir
Dieu,
c'est
de
nous
tenir
a
sa
simpie
volonte,
comme
elle
nous
est
declaree
en
l'Escriture
saincte.
Or
maintenant
ceux
qui
font
semblant
d'approuver
les
abominations
que
Dieu
condamne,
et
qui
sont
aussi
pour
le
despiter,
et
abolir
sa
gloire
et
son
service:
ie
vous
prie,
ceux
la
soot-ils
a
excuser?
Ainsi
pensons
a
nous,
et
que
ceci
nous
viene
en
memoire
puis
que
nostre
Seigneur
nous
a
declare
par
l'exemple
que
recite
sainct
Paul,
combien
l'idolatrie
luy
est
execrable,
que
chacun
s'en
retire,
et
que
nous
demeurions
im
polus,
et
mettions
peine
de
servir
tellement
a
Dieu,
qu'en
nostre
vie
nous
ne
puissions
prendre
licence
de
decliner
ca
et
la
apres
les
corruptions
et
les
meslinges,
qui
seroyent
pour
abolir
le
service
de
Dieu
ou
le
corrompre.
Voyla
donc
quant
a
ce
point.
Revenons
maintenant
a
ce
qui
a
este
touche:
c'est
a
scavoir
que
les
Paiens
ont
este
si
despourveus
de
sens
et
de
raison,
qu'il
leur
a
semble
que
c'estoit
un
service
bien
agreable
a
Dieu,
que
de
se
desborder
en
beaucoup
de
vilenies:
voire
lesquelles
eux
mesmes
cognoissoyent
assez
:
mais
il
leur
sembloit
que
ce
qui
estoit
mal
de
soy
et
de
sa
nature,
estoit
sanctifie,
puis
que
ceste
couleur
du
nom
de
Dieu
y
estoit.
Il
est
vray
que
Dieu
sanctifie
bien
tout
ce
qu'il
ordonne:
mais
quand
nous
abusons
faussement
de
son
nom,
il
ne
faut
pas
penser
que
ce
que
nous
avons
controuve,
soit
iustifie,
quand
le
nom
de
Dieu
sera
mesle
parmi
:
mais
le
peche
en
est
double.
Il
est
dit,
Tu
ne
prendras
point
le
nom
de
l'Eternel
ton
Dieu
en
vain.
Or
il
est
vray
que
Dieu
specifie
la
les
sermens,
quand
il
nous
a
defendu
de
nous
pariurer,
ou
bien
prendre
son
Nom
a
la
volee:
mais
cependant
si
faut-il
que
nous
estendions
plus
loin
ceste
doctrine
:
c'est
que
le
nom
de
Dieu
nous
soit
en
telle
reverence,
que
nous
ne
le
tirions
ne
la
ne
la,
qu'il
ne
soit
point
deschire
pour
nous
en
iouer
ainsi
que
d'une
pelote:
comme
on
voit
que
les
hommes
font,
quand
ils
couvrent
du
nom
de
Dieu
leurs
superstitions.
Or
donc
ceux
qui
abusent
ainsi
du
nom
de
Dieu,
sont
coulpables
Calvini
opera.
Vol.
XLIX.
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