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misericorde
et
non
point
sacrifice
(Osee
6,
6).
Voire,
comme
si
cela
n'eust
point
este
dit
par
le
Prophete
du
temps
que
les
sacrifices
estoyent
estroitement
commandez.
Parquoy
l'intention
de
Dieu
n'a
pas
este
de
permettre
a
son
peuple
l'idolatrie
exterieure,
laquelle
il
avoit
defendue
avec
telle
rigueur:
mais
seulement
de
monstrer
que
les
hypocrites
en
faisant
beaucoup
d'agiots
perdent
leur
temps,
sinon
qu'ils
approuvent
leur
piete
en
gardant
la
seconde
Table.
Pour
mieux
comprendre
ceci,
il
est
a
noter
que
les
ceremonies
ne
sont
rien,
sinon
quand
on
les
rapporte
a
leur
droite
fin:
qui
est
de
servir
Dieu
purement.
Or
pource
que
beaucoup
de
gens
sont
pleins
de
feintise,
et
que
le
coeur
ne
respond
point
au
tesmoignage
qu'ils
rendent
devant
les
hommes:
voila
pourquoy
Dieu
les
ramene
a,
un
autre
examen,
assavoir
de
preud'hommie
et
d'integrite,
et
compassion
envers
les
povres.
Cependant
il
n'entend
pas
d'abolir
la
premiere
Table,
a
ce
qu'on
ne
tienne
conte
de
Dieu,
taschant
de
s'acquitter
de
son
devoir
envers
les
hommes.
Autant
en
est-il
de
la
sentence
qu'il
adiouste:
Qu'au
dernier
iour
Iesus
Christ
dira
a
tous
les
siens,
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venez
les
benits
de
Dieu
mon
Pere,
qui
avez
donne
a
manger
et
a
boire
a
ceux
qui
avoyent
faim
et
soif,
etc.
(Matth.
25,
34).
Dont
il
conclud
qu'il
ne
nous
sera
point
reproche
d'avoir
fleschi
les
genoux
devant
les
idoles.
Mais
si
ceste
glose
doit
estre
receue,
il
s'ensuivra
quant
et
quant
que
nul
ne
seroit
condamne
pour
n'avoir
point
creu
a
l'Evangile,
pour
n'avoir
iamais
prie
Dieu,
ny
recognu
ses
benefices,
mesme
pour
avoir
blaspheme
son
Nom.
Car
il
n'est
la
faict
aucune
mention
ny
de
foy,
ny
de
prieres,
ny
d'actions
de
graces:
tellement
que
si
on
vouloit
croire
ce
brouillon,
il
suffiroit
de
s'estre
acquitte
envers
les
hommes,
encores
qu'on
ait
foule
aux
pies
la
maieste
de
Dieu.
Quant
a
ce
qu'il
allegue,
Que
toute
la
substance
de
nostre
salut
gist
en
Iesus
Christ:
il
ne
s'ensuit
pas
que
les
idolatres
soyent
sauves,
d'autant
qu'ils
ne
possedent
point
Iesus
Christ,
quand
ils
se
profanent
en
vilaines
pollutions.
Car
il
nous
faut
revenir
a
ce
principe,
que
Iesus
Christ
renoncera
devant
Dieu
son
Pere
et
ses
Anges,
tous
ceux
qui
l'auront
renonce
devant
les
hommes
(Matth.
10,
33),
voire
quelques
malins
et
pervers
qu'ils
soyent.
Il
replique,
Que
rien
ne
peut
nuire
a
celuy
qui
aime
Dieu
et
ses
prochains.
Ce
que
ie
luy
accorde:
mais
ie
demande
si
c'est
aimer
Dieu
de
le
trahir
et
luy
ravir
son
honneur,
et
se
donner
licence
de
faire
ce
qui
luy
est
en
abomination?
Il
allegue,
Que
tous
ceux
qui
sont
baptisez
n'ont
point
le
coeur
pur:
qui
est-ce
qui
le
nie,
et
contre
qui
debat-il?
Mais
de
conclure
par
cela
que
le
Baptesme
n'est
rien:
c'est
gronder
en
pourceau,
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57]
et
non
point
parler
en
homme.
L'Evangile
n'est
pas
une
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