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Dieu
nous
aura
visite,
qu'il
nous
aura
envoye
quelques
corrections
pour
nous
humilier,
et
pour
abbatre
en
nous
ceste
ingratitude
et
malice
qui
est
trop
grande:
que
nous
advisions
de
nous
reduire,
et
de
retourner
a,
luy.
Et
quand
nous
aurons
fait
cela
en
general
pour
tout
le
corps
de
l'Eglise,
qu'un
chacun
aussi
en
son
prive
face
le
semblable.
Que
un
homme
qui
aura
este
esgare,
et
qui
n'aura
iamais
bien
cogneu
que
c'est
de
Dieu,
qui
ne
se
sera
point
assuietti
pleinement
a
la
bonne
doctrine,
si
Dieu
le
visite
par
maladie,
par
povreto,
ou
comment
que
ce
soit:
qu'il
regarde,
Helas!
l'Evangile
m'avoit
este
annonce:
mais
cependant
comment
est-ce
que
ie
l'ay
receu?
Ie
ne
savoye
que
c'estoit
de
mon
Dieu,
et
combien
que
i'aye
fait
profession
d'estre
des
siens,
toutesfois
cela
ne
m'a
point
touche
le
coeur
:
qu'est-il
de
faire
donc
maintenant?
puis
que
Dieu
me
veut
avoir
pour
son
escolier
c'est
bien
raison
que
ie
me
baille
du
tout
a
luy,
et
que
ie
luy
porte
telle
reverence
comme
ie
doy
a
mon
maistre
et
souverain
docteur.
Voila
de
quoy
nous
sommes
admonnestez
en
ce
passage,
quand
nous
voyons
que
nostre
Seigneur
par
tous
moyens
nous
veut
reduire,
et
qu'il
nous
abbat
ceste
rebellion
qui
est
en
nous,
qu'il
nous
argue
de
nos
vices,
et
que
voyant
que
nous
sommes
ainsi
esgarez,
il
nous
recueille
a
soy,
afin
de
savoir
chevir
de
nous,
que
nous
ne
regimbions
point
contre
l'esperon,
ainsi
que
i'ay
dit
:
mais
plustost
qu'avec
un
esprit
debonnaire
nous
demandions
d'estre
gouvernez
par
luy,
et
de
profiter
de
plus
en
plus
en
sa
parolle.
LE
DEUXIEME
SERMON
SUR
LE
CHAP.
I.
V.
3-8.
DU
LUNDI
25
DE
MARS
1555.
Nous
avons
desia
dit,
que
la
doctrine
qui
est
ici
contenue,
n'a
pas
este
un
commencement
de
propos,
comme
si
le
peuple
eust
eu
cela
de
nouveau,
et
que
Dieu
ne
l'eust
pas
encores
enseigne:
mais
que
c'a
este
une
confirmation
de
ce
que
desia
Moyse
avoit
publie
en
Horeb,
pource
que
le
peuple
n'y
avoit
pas
si
bien
profite
qu'il
devoit:
mesmes
il
a
este
declare
que
Dieu
avoit
matte
par
l'espace
de
quarante
ans
ou
environ
ce
peuple,
qui
de
prime
face
estoit
trop
rebelle,
et
ne
pouvoit
prendre
le
ioug.
Pour
ceste
cause
le
temps
est
ici
marque,
afin
que
nous
sachions
que
le
peuple
devoit
estre
range
en
quelque
obeissance,
apres
un
chastiment
si
dur
et
si
long
qu'il
avoit
endure.
Au
reste,
il
y
a
une
autre
circonstance,
c'est
que
desia
le
peuple
avoit
eu
quelque
victoire
contre
Og
roy
de
Basan,
et
ses
voisins:
en
quoy
il
avoit
experimente
la
bonte
de
Dieu.
Or
i'ay
dit
que
cela
merite
d'estre
observe,
pource
que
ce
sont
les
deux
moyens
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