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raison
que
de
nostre
coste
nous
le
magnifions,
et
luy
rendions
ce
qui
luy
appartient:
brief,
que
nous
apprenions
de
nous
arrester
pleinement
a
Dieu,
et
lors
nous
pourrons
despiter
franchement
le
monde.
Et
combien
qu'il
ne
tiene
conte
de
la
Parolle
de
Dieu,
si
ne
laisserons-nous
pas
de
rendre
plene
obeissance
a
icelle,
comme
nous
la
luy
devons.
Et
pourquoy?
D'autant
que
Dieu
nous
sera
plus
qu'une
multitude
infinie
de
contredisans,
qui
nous
pourroyent
desbaucher
de
venir
a
nostre
Seigneur
Iesus
Christ.
Et
cela
nous
est
bien
necessaire
auiourd'huy:
car
(comme
nous
avons
touche)
nous
voyons
les
plus
grans
de
ce
monde
et
ceux
qui
sont
reputez
des
plus
sages,
batailler
toutesfois
contre
l'Evangile:
et
ceux
qui
se
vantent
d'estre
les
plus
grans
supposts
de
l'Evangile,
ceux
mesmes
qui
ne
se
contentent
pas
de
s'appeler
Chrestiens,
mais
qui
veulent
surmonter,
comme
en
degre
superlatif,
tous
les
autres:
que
ceux-la
di-ie,
sont
neantmoins
comme
supposts
de
Satan
pour
abolir
la
verite
de
Dieu
et
se
dresser
contre
nostre
Seigneur
Iesus
Christ
et
sa
Parolle.
Si
cela,
di-ie,
nous
estonne,
notons
bien
ce
qui
est
yci
dit,
que
si
nous
voyons
les
hommes
estre
si
obstinez
et
endurcis
de
ne
point
recevoir
le
Fils
de
Dieu,
quand
il
se
presente
a
eux,
il
nous
les
faut
despiter,
voire
les
plus
grans
de
ce
monde
:
car
ce
n'est
qu'ordure
s'ils
sont
accomparez
a
Dieu.
Il
est
vray
que
selon
l'estat
present,
ils
auront
une
telle
maieste
qu'il
semblera
que
tout
doyve
trembler
sous
eux:
mais
si
nous
pouvons
eslever
nos
sens
a
Dieu,
et
ietter
la
nostre
veue,
il
est
certain
que
toutes
ces
fanfares
du
monde
ne
nous
seront
rien,
non
plus
qu'un
festu.
Voyla
donc
comme
nostre
foy
se
doit
eslever,
afin
que
rien
que
nous
verrons
yci
bas,
n'empesche
que
Iesus
Christ
n'ait
son
authorite
envers
nous.
Voyla
donc
ce
que
nous
avons
a
retenir
de
ce
passage.
Et
mesme
d'autant
que
Dieu
besongne
par
facons
estranges
et
incomprehensibles,
cela
nous
doit
tant
plus
confermer.
Si
l'Evangile
estoit
presche
par
gens
de
grande
estime,
que
les
Rois
et
les
princes
s'y
assuietissent,
qu'on
teinst
les
estats
par
tout,
et
qu'il
fust
conclud,
Voyla
ou
il
nous
faut
tenir,
voyci
une
verite
celeste,
et
s'y
faut
accorder,
et
que
chacun
de
son
coste
y
favorisast,
et
y
applicquast
toutes
ses
forces
et
facultez,
ce
seroit
comme
si
une
terre
grasse
estoit
bien
cultivee,
et
que
la
on
plantast
des
arbres,
et
des
vignes,
qu'on
y
semast
du
bled,
que
tout
le
monde
y
aidast,
qu'on
n'y
espargnast
rien.
Quand
donc
une
terre
seroit
ainsi
cultivee,
qu'elle
auroit
la
pluye
en
saison,
et
qu'on
seroit
tousiours
apres:
brief,
que
nulle
peine
ne
seroit
espargnee:
et
bien,
cela
seroit
naturel:
on
n'appercevroit
point
que
Dieu
y
eust
mis
la
main.
Mais
quand
auiourd'huy,
nous
voyons
les
contradictions
et
repugnances
qui
sont
pour
op-
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