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qu'il
a
1),
estant
Grec
aux
Grecs,
et
luis
aux
Iuifs:
ie
luy
respon
en
un
mot,
que
ie
ne
mets
autre
astriction
que
celle
de
sainct
Paul,
de
nous
[pag.
52]
conserver
purs
tant
de
chair
que
d'esprit
(2.
Cor.
7,
1).
Item,
de
glorifier
et
porter
Dieu
tant
en
nos
corps
qu'en
nos
ames:
puis
que
l'un
et
l'autre
sont
a
luy
(L
Cor.
6,
20).
Qu'il
heurte
tant
qu'il
voudra
contre
ceste
muraille,
pour
voir
s'il
sera
le
plus
fort.
Et
ce
que
sainct
Paul
nous
a
enseigne
il
Ta
aussi
approuve
par
exemple.
Car
tant
s'en
faut
qu'en
voyant
les
autels
des
idoles
en
la
ville
d'Athenes
il
se
soit
prostitue
pour
faire
beau
semblant,
qu'au
contraire
son
esprit
s'est
enflambo,
comme
recite
sainct
Luc
(Act.
17,
!(>).
Ainsi
les
petis
enfans
peuvent
estre
iuges
de
l'impudence
de
ce
vilain,
en
ce
qu'il
dit
que
sainct
Paul
ne
touche
nulle
part
un
seul
mot
de
ceste
matiere.
Mais
encore
se
desborde-
il
plus,
en
voulant
persuader
que
le
mot
d'idolatrie
se
prend
par
tout
pour
avarice:
pource
que
sainct
Paul
parle
ainsi
en
un
passage
(Coloss.
3,
5).
Mais
si
par
similitude
les
avaricieux
sont
nommez
Idolatres,
faut-il
conclurre
que
le
mot
ait
perdu
sa
propre
signification?
Mais
encore
S.
Paul
redargue
assez
ceste
faussete,
quand
il
dit
en
la
premiere
Epistre
aux
Corinthiens
chapitre
premier2)
:
N'erres
point.
Car
ny
les
paillars,
ny
les
idolatres,
ny
les
dissolus,
ny
les
bougres,
ny
les
larrons,
ny
les
avaricieux,
ny
les
yvrongnes,
ny
les
mesdisans
ne
possederont
le
royaume
de
Dieu.
Ou
il
appert
comment
sainct
Paul
separe
l'un
d'avec
l'autre:
comme
aussi
il
avoit
fait
un
peu
au
paravant.
Et
en
un
autre
lieu,
quand
il
dit
1.
Corinthiens
chapitre
cinquieme
(v.
l
l
)
et
aux
Romains
chapitre
second
(v.
22):
Toy
qui
detestes
les
idoles,
tu
commets
sacrilege:
il
n'est
pas
la
question
d'avarice,
mais
de
l'honneur
[page
53]
de
Dieu
et
de
la
religion.
Que
gaigne
donc
ce
badin
s'adressant
a
sainct
Paul,
comme
s'il
estoit
son
grand
familier
comprenant
toute
son
intention?
D'avantage,
il
ne
persuadera
point
que
S.
Paul
ait
este
mene
d'un
autre
esprit
que
ses
compagnons
S.
Pierre,
et
S.
Jean.
Or
quand
sainct
Pierre
apres
avoir
parle
des
dissolutions
et
yvrongneries,
adiouste
les
idolatries
(1.
Pier.
4,
3).
Ce
mot
ne
se
peut
prendre
qu'en
son
propre
sens
et
naturel,
assavoir,
pour
la
reverence
qu'on
fait
aux
idoles
en
derogant
au
service
de
Dieu.
Et
sainct
Iean
en
exhortant
les
fideles
de
se
garder
non
seulement
de
l'idolatrie,
mais
aussi
des
idoles,
ne
parle
point
d'avarice,
mais
condamne
toute
profanation
contraire
a
la
purete
du
service
de
Dieu
(1.
Iean
5,
21).
En
quoy
aussi
on
voit
qu'il
n'a
nulle
honte
de
mentir,
non
plus
qu'un
chien
d'abayer,
ou
un
asne
de
braire.
Il
voudroit
faire
a
croire
1)
1611:
qu'il
a
fait.
2)
sic!
voyez
1.
Cor.
6,
9.
39*
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