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sa
volonte,
et
que
ne
soyons
point
si
hardis
d'inventer
une
facon
par
laquelle
nous
soyons
conioints
a
luy.
Voyla
donc
qui
a
ruine
le
peuple
des
Iuifs,
tellement
qu'il
est
dit
qu'ils
se
sont
desnuez.
Car
ils
estoyent
en
la
protection
de
leur
Dieu,
et
ils
s'en
sont
despouillez.
Et
ainsi,
scachons
que
si
nous
voulons
que
Dieu
nous
maintiene
en
sa
garde,
il
faut
que
nous
demeurions
en
la
pure
simplicite
de
sa
Parole,
et
que
nous
n'attendons
pas
de
luy
faire
aucun
service,
sinon
celuy
qu'il
approuve
et
que
nous
voyons
estre
contenu
en
l'institution
qu'il
nous
en
donne.
Voyla
quant
a
ce
passage.
Or
ici
nous
sommes
munis
contre
toutes
les
superstitions
que
le
diable
a
iamais
basties
au
monde.
Il
est
vray
que
les
Papistes
allegueront
ceci
et
cela
pour
donner
couleur
a
leurs
idolatries.
Mais
quoy
qu'il
en
soit,
il
nous
faut
tousiours
la
revenir,
qu'ils
se
sont
par
trop
abusez
en
leurs
mensonges
et
resveries,
quand
ils
ont
controuve
tant
de
moyens
pour
attirer
Dieu
ici
bas.
Au
contraire,
quand
il
descend
a
nous,
c'est
afin
de
nous
attirer
en
haut:
et
veut
que
nous
nous
exercions
en
toutes
les
ceremonies
qu'il
nous
donne
pour
venir
a
son
service
spirituel.
Puis
qu'ainsi
est
donc,
nous
pouvons
despiter
les
Papistes
en
toutes
leurs
superstitions.
Autant
en
est-il
des
Payens.
Et
cependant
nous
avons
nostre
regle
certaine
et
infaillible:
c'est
que
pour
deuement
servir
a
Dieu,
tellement
que
nous
luy
soyons
agreables,
il
faut
faire
ce
qu'il
a
ordonne
par
sa
Parole,
et
non
plus.
Or
passons
outre.
Comme
desia
nous
avons
dit,
sainct
Paul
ne
deduit
pas
au
long
toute
l'idolatrie
dont
il
est
parle
en
Moyse:
mais
il
touche
des
banquets
et
des
ieux
seulement.
Et
pourquoy?
d'autant
que
ce
mal
la
regnoit
en
Corinthe.
Et
c'est
une
prudence
que
doyvent
avoir
ceux
qui
annoncent
la
Parole
de
Dieu,
de
regarder
ce
qui
est
convenable
a
un
peuple.
Et
surtout,
quand
nous
voyons
les
vices
regner,
il
faut
que
nous
avisions
qu'on
s'en
garde,
et
taschions
d'arracher
les
mauvaises
herbes
qui
corrompent
la
bonne
semence.
Si
un
homme,
quand
il
monte
en
chaire,
expose
seulement
l'Escriture
saincte,
et
qu'il
n'ait
point
esgard
a
ce
qui
sera
pour
le
profit
commun
de
ceux
auquels
il
parle,
et
ne
scache
comment
il
les
doit
edifier
:
c'est
une
chose
morte,
il
n'y
a
pas
grande
utilite.
Que
faut-il
donc?
Que
ceux
qui
ont
la
charge
d'enseigner
avisent
bien
quand
le
peuple
sera
entache
de
quelque
mal
et
corruption,
d'y
parvenir
et
s'adresser
la.
Et
ainsi
en
fait
maintenant
sainct
Paul.
Car
il
voit
(comme
nous
avons
dit)
ceste
licence
desbordee
en
la
ville
de
Corinthe,
qu'on
se
fourroit
parmi
les
idolatres,
non
pas
pour
aller
sacrifier
au
Temple,
mais
pour
aller
en
leurs
banquets:
et
ils
monstrent
que
cela
est
idolatrie.
Comme
auiourd'huy,
quand
nous
parlerons
des
idoles,
si
seu-
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