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voyons
que
valent
les
bonnes
intentions
des
hommes.
On
cuidera
tousiours
que
la
bonne
intention
oblige
Dieu
a
recevoir
et
accepter
tout
ce
que
nous
ferons,
encores
qu'il
ne
vale
rien.
Et
voyla
comme
les
hommes
se
flatent,
Ho!
de
moy
(dira
chacun)
ie
ne
cuide
point
mal
faire,
et
c'est
la
regle
generale
du
service
de
Dieu
en
la
Papaute:
car
tout
ce
que
font
les
Papistes
ne
se
trouvera
point
contenu
ni
approuve
en
l'Escriture
saincte:
ils
ont
le
tout
forge
sans
raison
ne
propos.
Cependant
nous
voyons
quel
orgueil
et
fierte
il
y
a:
car
ils
se
vantent
de
servir
Dieu,
Et
sur
quoy
sont-ils
fondez?
sur
leur
cuider.
Autant
en
a-il
este
de
ceux
qui
ont
forge
le
veau
d'or
:
et
nous
voyons
quelle
abomination
ca
estoit
a
Dieu.
Nous
scavons
qu'il
n'est
point
cruel:
et
toutesfois
il
a
voulu
abysmer
tout
le
peuple
pour
ce
seul
acte.
Concluons
donc
que
la
bonne
intention
des
hommes
sera
touiours
pour
les
conduire
au
profond
d'enfer,
sinon
que
Dieu
les
en
retire.
Ainsi
apprenons
par
cela
de
nous
ranger
a
Dieu
quand
il
est
question
de
le
servir:
et
n'attentons
rien
sinon
ce
qu'il
nous
commande
et
qu'il
approuve
par
sa
Parole:
et
comme
il
est
dit
en
l'autre
passage,
ne
declinons
ni
a
dextre
ni
a
senestre.
Cependant
nous
voyons
aussi
la
source
de
toutes
les
idolatries
qui
ont
iamais
regne:
c'est
a
scavoir
quand
les
hommes
ne
cuident
point
que
Dieu
leur
soit
prochain,
sinon
qu'ils
en
ayent
quelque
marque
visible.
Pourquoy
est-ce
que
les
Papistes
ne
se
peuvent
passer
de
peintures,
et
de
marmousets,
et
choses
semblables?
Pource
qu'il
leur
semble
que
Dieu
seroit
eslongne
d'eux,
sinon
qu'ils
eussent
la
quelque
figure.
Quand
donc
ils
verront
un
crucifix,
ou
un
Dieu
le
Pere,
qu'ils
appellent,
qui
fera
la
moue",
ou
ie
ne
scay
quelle
autre
idole,
ils
se
contenterons
de
cela:
Ils
s'agenouillent
la
devant
et
font
leurs
prieres
et
devotions,
ils
diront
assez
que
Dieu
est
au
ciel,
mais
qu'il
faut
avoir
quelque
remembrance
afin
qu'on
soit
esmeu.
Et
autrement
qu'on
seroit
comme
esperdu
et
esvanouy,
quand
on
se
voudroit
adresser
devant
la
maieste
de
Dieu.
Voyla,
di-ie,
la
couverture
que
prenent
les
Papistes,
et
c'est
ce
qu'ont
eu
les
Payens
de
tous
temps:
et
ca
este
une
corruption
commune,
comme
nous
la
voyons
encores
par
ce
passage:
Fay
nous
quelque
Dieu,
disent-ils,
qui
marche
devans
nous.
Ils
ne
disent
pas,
Nous
sommes
souls
de
servir
a
Dieu:
mais
ils
disent,
Si
faut-il
que
nous
voyons
ici
quelle
enseigne,
et
qu'il
y
ait
quelque
chose
qui
nous
contente.
Et
nous
voyons
de
faict
que
les
Payens
se
mocquent
de
la
pure
religion
que
Dieu
avoit
presente
au
peuple
des
Iuifs,
en
disant
qu'ils
adoroyent
les
nues
et
quelque
divinite
qui
est
bien
loin
d'eux.
Or
y
a-il
un
plus
grand
blaspheme,
ni
une
plus
grande
condamnation
que
celle
fa
de
reprocher
a
ceux
qui
adorent
Dieu
en
sa
maieste,
qu'ils
adorent
les
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