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recevoir
en
telle
sorte,
que
nous
cognoissions
que
Dieu
a
estendu
sa
grace
par
tout
le
monde
a,
la
venue
de
son
Fils
unique,
et
qu'il
a
basti
Ierusalem
celeste,
afin
que
nous
soyons
tous
associez
en
une
fraternite
saincte,
pour
l'invoquer
d'une
bouche
nostre
pere.
Puis
qu'ainsi
est
donc,
cognoissons
que
c'est
bien
raison
que
nous
soyons
addonnez
a
luy,
et
qu'il
nous
tienne
comme
en
bride,
et
qu'il
iouisse
de
nous,
et
que
comme
il
luy
a
pleu
se
donner
a
nous,
que
nous
soyons
siens
de
nostre
coste,
que
nous
luy
rendions
le
devoir
qu'ont
les
enfans
a
leur
pere:
et
si
nous
sommes
lasches
et
tardifs
a,
cela,
que
pour
le
moins
nous
soyons
esmeus
des
exhortations
qui
sont
contenues
en
ce
livre.
Et
voyant
que
Dieu
use
de
vehemence,
que
nous
ne
facions
point
l'aureille
sourde:
mais
que
chacun
s'esveille,
et
que
chacun
se
redargue.
Et
mesmes
(si
nous
estions
bien
sages)
nous
ne
devrions
point
attendre
que
Dieu
nous
sollicitast
si
asprement,
nous
devrions
plustost
anticiper:
mais
c'est
pour
le
moins
quand
Dieu
use
de
corrections,
et
qu'il
tonne,
et
qu'il
nous
menace,
et
qu'il
nous
reproche
nos
peschez,
que
nous
soyons
esmeus,
afin
d'avoir
honte
de
nostre
turpitude,
afin
de
retourner
a
luy.
Voila
en
somme
ce
que
nous
avons
a
observer
en
ce
livre
en
general.
Or
venons
maintenant
au
texte
que
nous
avons
recite.
Ce
sont
les
parolles
que
Moyse
prononca
au
peuple
au
desert,
en
la
planure
(ou
au
lieu
champestre)
outre
le
Iourdain,
voire
depuis
Horeb
iusques
au
lieux
qui
sont
ici
recitez.
En
ceci
nous
avons
a
noter
que
Dieu
vouloit
redarguer
le
peuple
de
ce
qu'il
n'avoit
pas
retenu
la
Loy,
qui
non
seulement
luy
estoit
preschee
de
bouche,
mais
aussi
couchee
par
escrit.
Comme
si
on
faisoit
un
instrument
authentique
de
quelque
contract,
et
de
quelque
convenance
entre
deux
parties.
Et
Dieu
mesme
avoit
voulu
engraver
sa
Loy,
au
moins
les
dix
paroles,
dedans
deux
tables,
afin
que
la
memoire
en
fust
plus
grande.
Car
le
peuple
n'avoit
point
receu
la
doctrine,
combien
qu'elle
fust
assez
claire
de
soy,
et
que
Dieu
eust
proveu
afin
qu'on
ne
la
mist
pas
en
oubli.
Il
reproche
donc
maintenant
a
ce
peuple-la,
comme
quand
il
nous
seroit
dit:
Voici
l'Evangile
de
nostre
Seigneur
Iesus
Christ
qui
a
este
laisse
par
escrit,
apres
avoir
este
publie
en
une
telle
vertu
et
maieste.
Nous
avons
l'Evangile
qu'on
nous
presche
desia
de
longtemps,
l'Evangile
qui
nous
est
expose
par
livres.
Nous
sommes
donc
inexcusables
tant
et
plus,
si
nous
ne
savons
ce
que
Dieu
veut
ici
dire.
Quand
on
parlera
ainsi,
c'est
pour
nous
accuser
de
nostre
bestise.
Et
puis
quand
on
dira,
qu'estans
baptisez
au
Nom
du
Fils
de
Dieu
des
nostre
enfance,
nous
ne
l'avons
point
cogneu
:
qu'estans
parvenus
en
aage
d'homme,
nous
avons
este
si
brutaux,
qu'ayans
escoute
tant
de
fois
la
verite
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