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SERMONS
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ont
commence,
ce
n'est
iamais
fait.
Or
les
Corinthiens
prenoyent
ceste
liberte,
comme
desia
nous
avons
veu.
Voyla
pourquoy
notamment
sainct
Paul
laisse
ici
les
oblations
qui
se
faisoyent
aux
temples
:
et
dit
que
ceux
qui
ont
banquete
en
l'honneur
des
idoles,
et
se
sont
meslez
parmi
des
choses
profanes,
ont
este
coulpables
devant
Dieu
d'idolatrie,
et
que
la
vengeance
en
a
este
faite
comme
ils
avoyent
merite.
Or
ici
en
premier
lieu
nous
sommes
enseignez
de
nous
tenir
tousiours
en
bride,
mesmes
iusques
au
boire
et
au
manger,
et
faut
que
nous
scachions
puis
que
nostre
vie
doit
estre
dediee
a
Dieu,
que
tout
ce
que
nous
ferons
se
rapporte
aussi
bien
la,
tellement
que
ce
soit
nostre
but:
comme
il
est
dit
en
l'autre
passage,
que
Dieu
soit
honore.
Et
ainsi
quand
nous
devons
prendre
nostre
refection,
que
tousiours
Dieu
nous
viene
en
memoire,
et
que
nous
soyons
comme
devant
luy.
Si
un
enfant
encores
qu'il
n'ait
pas
grande
discretion,
quand
il
verra
l'oeil
de
son
pere
ou
de
sa
mere,
s'abstient
en
telle
sorte
qu'il
n'ose
pas
gourmander,
et
use
de
modestie,
que
devons-nous
faire
quand
nous
serons
amenez
devant
la
face
de
nostre
Dieu,
et
qu'il
veut
que
nous
le
cognoissions
la
comme
tesmoin
qui
preside
a
nostre
boire
et
a
nostre
manger?
Voyla
donc
une
admonition
que
nous
avons
a
recueillir
de
ce
passage.
Or
c'est
bien
raison
que
nous
soyons
ainsi
retenus,
quand
nostre
Seigneur
daigne
bien
avoir
le
soin
de
nostre
vie,
iusques
a
gouverner
la
nourriture
de
nos
corps
:
et
vouloir
estre
la
quand
ces
povres
charongnes
sont
repeues,
afin
que
nous
recevions
comme
de
sa
main
ce
qu'il
nous
donne.
Quand
donc
nostre
Seigneur
descend
si
bas,
n'estce
pas
raison
pour
le
moins
que
un
chacun
de
nous
s'esveille,
et
que
nous
soyons
retentrs
en
sa
crainte,
pour
tascher
que
il
soit
honore,
et
que
sa
gloire
soit
cognue:
mesmes
en
ceste
substance
que
nous
prenons
pour
ceste
vie
caduque
et
transitoire?
Voyla
pour
un
item.
Or
quant
a
l'idolatrie
dont
il
est
ici
parle,
nous
devons
retenir
pourquoy
le
peuple
s'est
ainsi
desborde,
et
quelle
occasion
il
y
a
eu.
Moyse
demeuroit
trop
a
la
montagne
:
il
leur
semble
qu'ils
sont
eslongnez
de
Dieu
sinon
qu'ils
ayent
quelque
signe
ou
figure
par
laquelle
on
leur
monstre
que
Dieu
leur
est
prochain,
et
qu'ils
le
peuvent
invoquer.
Quand
Aaron
les
appelle
pour
sacrifier,
il
ne
dit
pas,
Voici
des
dieux
nouveaux,
qui
vous
ont
este
incognus
auparavant:
mais,
C'est
vostre
Dieu
qui
vous
a
retirez
de
la
terre
d'Egypte.
Ces
povres
gens
la
donc
cuident
servir
Dieu,
et
l'adorer:
mais
ils
y
vont
d'une
facon
perverse:
car
ce
n'estoit
pas
la
regle
qui
leur
estoit
donnee.
Et
mesmes
ils
devoyent
estre
comme
en
suspens
iusques
a
ce
que
la
Loy
fust
apportees
mais
ils
se
precipitent,
et
sont
transportez
d'un
appetit
volage.
Or
par
cela
nous
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