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une
chose
detestable
:
si
une
femme
de
bien
se
fust
trouvee
en
telle
compagnie,
elle
estoit
desprisee
pour
iamais:
mais
les
nonnains
des
Payens
venoyent
la
par
devotion,
pour
veoir
telles
vilenies:
autant
comme
si
on
eust
este
en
un
bordeau
ouvert.
Et
comme
se
pouvoit
faire
cela?
C'est
comme
le
diable
abrutit
les
hommes,
quand
ils
se
fient
en
leurs
fantasies:
car
lors
qu'il
n'y
a
plus
nulle
mesure,
ils
sont
pleins
de
telle
enormite,
qu'il
n'y
a
plus
honnestete
aucune
en
eux,
et
les
petis
enfans
auroyent
honte
de
leur
turpitudo.
Mais
quoy?
Tout
cela
sera
trouve
bon
et
louable
par
eux.
Or
c'est
une
chose
qui
est
bien
a
noter,
voyant
que
Dieu
met
ainsi
en
sens
reprouve
ceux
qui
ont
corrompu
son
service
et
qui
se
sont
desbordez
en
superstitions,
qu'il
les
laisse
la
en
telle
sorte
que
le
diable
les
tient
comme
enserrez,
et
qu'ils
ne
discernent
plus
en
facon
que
ce
soit,
et
pensent
que
tout
leur
soit
licite:
Et
mesmes
ils
feront
de
vice
vertu,
voire
des
crimes
enormes.
Voyla
donc
le
banquet
dont
il
est
fait
mention
au
passage
de
Moyse,
qui
est
ici
allegue
par
sainct
Paul.
Les
Iuifs
donc
se
sont
assis
pour
boire
et
pour
manger:
car
ils
avoyent
le
disner
solennel
avec
le
sacrifice,
comme
le
texte
le
monstre.
Et
puis
la
dessus
a
la
facon
des
Payens
ils
ont
eu
leurs
ieux
et
leurs
esbats,
cuidant
que
Dieu
fust
bien
honnore
par
cela.
Au
reste
on
pourra
demander
pourquoy
sainct
Paul
s'est
tant
amuse
a
une
chose
si
petite,
ou
pour
le
moins
a
un
accessoire,
et
n'a
point
touche
le
principal.
Car
la
il
est
dit
que
le
veau
qu'Aaron
fondit,
fut
adore,
et
qu'on
luy
fit
sacrifices
et
oblations.
Pourquoy
est-ce
que
sainct
Paul
oublie
cela?
Car
il
semble
bien
que
c'estoit
comme
le
noeud
:
et
il
nous
renvoye
seulement
au
banquet,
qui
en
estoit
une
queue:
et
puis
a
ces
ieux
profanes:
mais
il
ne
l'a
pas
fait
sans
raison,
d'autant
qu'en
la
ville
de
Corinthe
ceux
qui
se
disoyent
fideles,
n'alloyent
pas
aux
sacrifices,
ils
ne
s'alloyent
pas
agenouiller
devant
les
idoles,
ils
n'entroyent
pas
mesmes
en
leurs
temples
pour
dire,
Ie
suis
du
rang
de
ceux
qui
vienent
ici
par
devotion:
mais
ils
se
donnoyent
liberte
de
venir
la
aux
banquets,
quand
on
avoit
sacrifie,
alors
on
faisoit
les
banquets
solennels,*
Les
Chretiens
scavoyent
que
c'estoit
abomination
de
venir
la
au
sacrifice
:
et
cependant
ils
ne
faisoyent
point
de
scrupule
d'y
boire
et
d'y
manger.
Apres,
il
y
avoit
les
ieux.
Car
nous
scavons
que
le
diable
ha
tousiours
ses
amuse-fols
pour
endormir
ceux
qu'il
a
prins,
qu'il
les
attrappe
en
beaucoup
de
filets:
et
comme
nous
avons
dit,
ce
n'est
iamais
fait
depuis
que
les
hommes
se
desbordent,
et
qu'ils
veulent
servir
Dieu
a
leur
poste
et
selon
leur
cerveau.
Ils
brouillent,
ils
meslent,
il
y
a
une
confusion
horrible;
tellement
que
quand
ils
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