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61
SUR
LE
DEUTER.
CHAP.
III.
62
ceciest-il
de
nostre
subtilite?
est-il
de
nostre
force?
Nenni,
c'est
Dieu
qui
y
a
besongne.
Car
quand
nous
aurons
bien
examine
tout
ce
qui
est
en
nous
:
nous
trouverons
que
nous
defaillons
en
toutes
sortes,
et
qu'il
faut
que
depuis
un
bout
iusques
a
l'autre,
nostre
Seigneur
face
tout
ce
qui
est
en
l'homme.
Aussi
ce
que
Moyse
recite
des
ennemis
corporels
des
enfans
d'Israel,
quant
aux
forces
de
ce
monde,
il
nous
le
faut
appliquer
a
la
force
de
Satan,
et
toutes
ses
munitions
qu'il
ha
contre
nous.
Quand
nous
aurons
ceste
discretion-la,
nous
aurons
dequoy
magnifier
la
grace
de
Dieu
envers
nous:
quand
nous
penserons
bien
dont
nous
sommes
sortis,
assavoir
des
abysmes
d'enfer.
Car
qui
est
celuy
de
nous
qui
eust
peu
rompre
les
verroux,
et
les
liens
de
Satan?
et
qui
eust
peu
mesme
abolir
l'empire
de
mort?
Il
falloit
bien
que
Dieu
besongnast
la.
Or
est-il
ainsi
que
nous
estions
tous
enclos
en
servitude
de
peche:
et
par
consequent
la
mort
dominoit
sur
nous:
Satan
y
avoit
sa
possession
,
sans
que
nul
en
peust
eschapper
:
nous
ne
pouvions
pas
remuer
ne
bras
ne
iambes,
sinon
pour
nous
precipiter
tousiours
plus
avant,
et
nous
enfoncer
plus
profond.
Puis
qu'ainsi
est,
cognoissons
que
quand
Dieu
nous
a
fait
sortir
de
la
malediction
en
laquelle
nous
sommes
tous
de
nature,
qu'il
faut
bien
que
sa
grace
ait
besongne
en
cest
endroit.
Et
ce
n'est
point
pour
un
coup,
comme
Moyse
parle
ici
de
soixante
villes.
Ainsi
cognoissons,
que
quand
nous
serons
venus
a
bout
d'un
combat,
qu'il
nous
faudra
entrer
en
l'autre.
Auiourd'huy
nous
serons
aidez,
et
quand
Dieu
ne
poursuyvra
iournellement,
voire
a
chacune
minute
de
temps
s'il
ne
nous
fait
sentir
son
aide,
que
sera-ce?
Quand
nous
aurions
eu
mille
victoires,
il
ne
faudra
qu'un
assaut
pour
nous
ruiner.
Apprenons
donc
de
magnifier
la
bonte
de
Dieu
envers
nous.
Et
cependant
notons
aussi,
que
quand
Moyse
parle
ici
de
la
force
d'Og
Roy
de
Basan,
il
dit:
Voici
il
ha
son
lieu
comme
un
geant,
qu'il
dit,
qu'il
estoit
venu
de
la
lignee
des
Bephains.
Qui
est
pour
monstrer
de
plus
en
plus,
que
le
peuple
estoit
la
comme
une
brebis
en
la
gueule
du
loup.
Or
si
cela
a
este
de
ce
temps-la,
auiourd'huy
que
sera-ce?
Car
nous
avons
des
ennemis
qui
sont
plus
forts,
et
plus
robustes
en
comparaison
de
nous
que
n'ont
point
eu
les
Israelites,
quand
ils
devoyent
entrer
en
la
terre
de
Canaan.
Il
semble
qu'ils
nous
doivent
manger
a
un
grain
de
sel,
comme
on
dit,
nous
voyons
les
trahisons,
et
conspirations
qui
se
font:
nous
voyons
que
d'autant
plus
que
Dieu
se
monstre
benin
et
favorable
envers
nous,
qu'il
semble
que
nous
prenions
plaisir
a
le
despiter,
et
a
reietter
sa
grace.
Et
pourtant
advisons,
si
nous
voulons
que
Dieu
nous
donne
victoire
contre
Satan,
et
contre
tous
ses
efforts,
de
mediter
ceste
doctrine.
Et
sur
tout,
quand
nous
aurons
conclu
que
Dieu
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