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A
UN
HOLANDOIS.
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tres,
et
en
derogant
au
service
de
Dieu
et
a
la
pure
confession
de
leur
Chrestiente
ils
se
polluoyent
en
beaucoup
d'abominations.
Et
c'est
pourquoy
il
leur
propose
l'exemple
des
enfans
d'Israel.
Et
conclud
qu'ils
ont
este
punis
pour
nous
donner
exemple,
afin
que
nous
ne
leur
ressemblions
pas
(1.
Cor.
10,
11).
Mais
pource
que
les
Corinthiens
pouvoyent
avoir
une
replique,
qu'ils
ne
se
presentoyent
point
a
l'autel
pour
sacrifier,
il
leur
remonstre
que
les
enfants
d'Israel
sont
condamnez
comme
idolatres
par
Moyse,
non
pas
seulement
pour
avoir
adore
le
veau
d'or,
mais
pour
avoir
mange
de
la
chair
qui
luy
estoit
dcdiee,
et
avoir
mene
danses
et
autres
badinages
en
signe
de
devotion
(1.
Cor.
10,
7).
Car
quand
il
est
parle
de
manger,
et
de
boire,
et
de
se
iouer,
tout
cela
n'emporte
qu'une
solennite
qui
se
faisoit
en
l'honneur
du
veau.
Ainsi
il
les
exhorte
a
fuir
idolatrie
(1.
Cor.
10,
14),
non
pas
interieure,
mais
laquelle
se
commet
devant
les
hommes.
Puis
en
disant
qu'il
parle
a
gens
entendus
(ibid.
v.
15),
il
leur
remonstre
qu'on
ne
peut
accorder
de
communiquer
a
la
Cene
de
nostre
Seigneur
Iesus
Christ,
et
a
la
table
des
idoles
(ibid.
v.
2i):
veu
que
ce
sont
choses
par
trop
repugnantes
et
du
tout
incompatibles.
Nous
voyons
donc
qu'il
taxe
la
notamment
sous
le
nom
d'idolatrie
[page
44]
tout
ce
qui
en
avoit
apparence,
et
ne
pouvoit
estre
autrement
pris.
De
la
il
revient
a
son
propos
general,
et
respond
a
ce
que
les
Corinthiens
luy
pouvoyent
alleguer,
a
savoir,
qu'il
sembloit
qu'il
eust
les
idoles
en
quelque
estime,
ou
qu'il
leur
attribuast
quelque
vertu:
puis
qu'il
disoit
qu'un
acte
exterieur
polluoit
les
hommes
et
les
retranchoit
de
la
compagnie
des
fideles.
Il
leur
declare
donc,
puis
que
les
Payens
sacrifient
a
leurs
phantosmes,
qu'ils
ne
leur
doivent
nullement
tenir
compagnie.
Comme
auiourd'huy
nous
disons,
puis
que
les
Papistes
commettent
en
leur
Messe
beaucoup
de
sacrileges
detestables,
que
celuy
qui
est
leur
compagnon
en
tel
acte,
et
entre
en
ceste
abomination,
se
separe
de
Iesus
Christ.
Apres
S.
Paul
poursuit
le
propos
general,
disant
qu'en
choses
indifferentes,
et
qui
de
leur
nature
seroyent
permises,
nous
devons
regarder
ce
qui
edifie:
a
savoir,
pour
amener
les
ignorans
a
la
crainte
de
Dieu
et
la
pure
religion,
et
d'y
confermer
ceux
qui
desia
y
sont
introduits.
Surquoy
il
conclud
que
tout
ce
qui
destourne
noz
prochains
du
service
de
Dieu,
et
leur
engendre
quelque
erreur
ou
scrupule,
est
inexcusable.
Or
puis
que
flechir
le
genouil
devant
un
marmouset
tire
les
povres
ignorans
en
doute
et
les
embrouille
en
une
fole
opinion
qu'on
doit
porter
reverence
aux
idoles,
il
s'ensuit
que
nous
parlons
selon
la
pure
intention
de
S.
Paul,
comme
par
sa
bouche
propre.
Ce
qu'il
amene
puis
apres,
n'est
que
pure
ca-
Calvini
opera.
Vol.
IX.
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