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SERMON
I.
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se
forge
le
veau
d'or,
il
n'est
question
que
de
bastir
des
superstitions
nouvelles:
voire
despitant
le
Dieu,
duquel
il
avoit
tant
experimente
la
vertu
et
la
grace.
Au
reste,
encores
que
la
Loy
soit
donnee,
tant
y
a
que
pour
un
peu
de
temps
le
peuple
tremble
et
fremit,
mesmes
il
est
contraint
de
dire:
Si
Dieu
parle
a
nous,
c'est
faict,
nous
sommes
tous
peris:
et
se
tient
loin
de
la
montagne
(comme
aussi
il
luy
est
commande).
Il
y
a
donc
quelque
reverence,
ce
semble:
mais
l'issue
monstre
qu'il
n'y
a
qu'hypocrisie,
et
cognoist
on
bien
qu'ils
n'estoyent
point
touchez
droitement
en
leur
coeur,
qu'ils
n'avoyent
point
prins
une
racine
vive
pour
profiter
en
la
doctrine.
Nous
voyons
donc
en
somme,
quand
Dieu
a
publie
sa
Loy
pour
le
premier
coup,
qu'elle
a
eu
une
povre
audience
et
bien
maigre,
et
que
le
peuple
n'estoit
pas
encores
dispose
a
se
laisser
ranger
comme
il
appartenoit.
Or
pour
ceste
cause
il
a
falu
que
Dieu
y
retournast,
combien
que
le
peuple
ne
fust
pas
digne
que
Dieu
feist
encores
servir
Moyse
en
cest
office.
Oar
n'estoit-ce
pas
raison
que
ceux
qui
avoyent
ainsi
mesprise
le
Dieu
vivant,
fussent
la
destituez
de
toute
verite:
que
le
diable
en
prinst
possession:
qu'il
les
aveuglast
du
tout,
et
qu'ils
fussent
affamez
de
la
pasture
de
vie:
qu'ils
fussent
empoisonnez
de
toutes
les
faussetez
et
erreurs
de
Sathan?
Il
est
vray
que
le
peuple
estoit
digne
d'un
tel
salaire:
mais
Dieu
n'a
point
eu
esgard
a
ce
que
ces
povres
gens
avoyent
merite:
car
il
a
surmonte
leurs
pechez
par
sa
bonte
infinie,
et
a
continue
mesmes
a
les
enseigner,
combien
qu'ils
se
fussent
monstrez
tant
farrouches
et
rebelles,
et
qu'il
y
eust
eu
de
l'ingratitude
avec
l'obstination,
telle
qu'il
sembloit
qu'il
n'y
eust
nul
moyen
ni
approche
pour
profiter:
si
est-ce
qu'encores
Dieu
usant
de
sa
misericorde,
a
voulu
essayer
si
le
peuple
ne
se
laisseroit
point
reduire.
Et
voila
pourquoy
Moyse
non
seulement
a
publie
la
Loy
en
Horeb:
mais
voyant
la
legerete
et
inconstance
du
peuple,
a
use
quant
et
quant
d'exhortations
vehementes,
et
a
mis
peine,
et
s'est
efforce
en
toutes
facons
de
le
reduire
a
Dieu.
Or
en
la
fin,
Dieu
encores
a
voulu
qu'il
y
eust
un
sommaire
final
de
la
Loy,
et
qu'elle
fust
confermee,
comme
il
est
contenu
en
ce
Livre.
Et
voila
pourquoy
il
est
intitule
Deuteronome,
qui
signifie
autant
que
La
Loy
reiteree.
Non
point
que
Dieu
ait
ici
rien
amene
de
nouveau:
mais
il
a
redargue
le
peuple
de
ceste
malice
que
nous
avons
dit:
monstrant
que
sa
doctrine
avoit
este
mai
observee.
Comme
quand
des
enfans
auront
mal
profite
a,
l'escolle,
qu'ils
seront
de
gros
asniers,
apres
que
ils
auront
este
un
an
sans
advancer,
il
les
faut
retourner
a
FAB
O.
Pourquoy?
Ayans
ouy
le
maistre,
les
voila
ignorans
comme
devant:
qu'au
lieu
d'avoir
comprins
quelque
chose,
on
voit
qu'ils
sont
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