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RESPONSE
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de
sacrifier
les
boeufs
et
les
moutons.
Ainsi,
que
ee
venerable
ne
mette
plus
en
avant
ses
resveries
sous
mon
nom.
Mais
ie
di,
que
la
Circoncision
estoit
libre
pource
que
l'usage
n'en
estoit
point
defendu
entre
ceux
qui
n'estoyent
pas
encore
si
avancez
en
l'Evangile,
que
de
comprendre
l'abolition
des
ceremonies.
Si
nous
regardons
la
Circoncision
en
soy,
apres
la
venue
de
Iesus
Christ,
ce
n'est
rien,
ne
bien,
ne
mal.
Et
pourtant
sainct
Paul
dit
en
un
autre
passage:
Es-tu
circonci?
n'appete
point
de
recouvrer
ton
prepuce
(1.
Cor.
7,
18).
Mais
sainct
Paul
reiettant
la
Circoncision
comme
execrable,
maudit
ceux
qui
vouloyent
ramener
les
fideles
a
icelle.
Ie
le
confesse,
d'autant
qu'ils
taschoyent
a
destruire
la
foy,
qui
se
doit
arrester
a
Iesus
Christ,
et
y
avoir
son
repos.
Mais
de
dire
que
ie
ressemble
a
telles
gens,
quelle
raison
y
a-il
?
Ie
di
que
les
Chrestiens
sont
obligez
a
se
garder
entiers
et
impolitis
au
service
spirituel
de
Dieu.
Ce
brouillon
osera-il
dire
que
de
plier
le
genouil
devant
Dieu,
ce
soit
une
chose
maudite
et
execrable?
Or
s'il
confesse
comme
il
en
sera
contraint,
que
pour
le
moins
il
est
licite
de
monstrer
par
signe
exterieur
que
nous
portons
reverence
a
Dieu
:
de
la
il
s'ensuit
que
ce
que
ie
requier
n'est
point
pareil
a.
la
Circoncision.
Bref,
on
voit
une
rage
diabolique
en
ce
mal-heureux,
d'autant
que
Dieu
l'a
enyvre
de
forcenerie
[page
34]
pour
punir
sa
malice
et
rebellion.
Il
continue
encore
plus,
qu'il
n'y
a
a
present
non
plus
de
liberte
de
circoncir
que
de
garder
les
traditions
humaines.
Quand
ie
luy
auray
accorde
ce
poinct,
que
s'ensuit-il?
Il
conclud
que
l'observation
de
toutes
ceremonies
ne
peut
non
plus
souiller
un
Chrestien
que
le
faict
de
sainct
Paul:
Voire,
comme
si
la
diversite
des
temps
n'emportoit
rien.
Nous
avons
veu
ci
dessus
par
les
mots
de
sainct
Paul
que
la
Circoncision
manuelle
n'est
plus
en
usaoe
a,
ceux
qui
cognoissent
la
vertu
du
Baptesme
(Col.
2,
l
l
)
.
Il
a
falu
donc
du
commancement,
pour
supporter
les
infirmes,
laisser
en
liberte
les
choses,
qui
de
leur
nature
n'estoyent
nullement
contraires
a
la
vraye
religion.
Il
s'en
faut
beaucoup
que
nous
soyons
encore
de
present
en
ce
train,
depuis
que
par
la
predication
de
l'Evangile
l'abolition
de
ce
signe
a
este
toute
notoire.
Il
s'advise
d'une
autre
subtilite:
c'est
puis
que
l'Evangile
a
mis
bas
les
ceremonies
externes
de
la
Loy,
et
que
Iesus
Christ
n'a
nulle
part
defendu
de
plier
les
genoux
ou
d'oster
le
bonet,
que
ces
choses
sont
libres:
veu
que
sans
Loy
il
n'y
a
point
de
peche
(Rom.
4,
15).
Mais
ie
respon
que
nostre
Seigneur
Iesus
s'armant
contre
la
tentation
du
diable,
a
ratifie
ce
qui
avoit
este
commande
d'adorer
un
seul
Dieu
(Matth.
4,
10).
Car
le
mot
dont
il
use
vaut
autant
que
s'encliner
ou
s'agenouiller.
Et
quand
sainct
Pierre
condamne
la
reverence
que
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