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SUR
L'EPITRE
AUX
CORINTHIENS.
602
Iesus
Christ:
car
tousiours
de
son
coste
il
sera
prest
d'accomplir
ce
qu'il
dit,
c'est
a
scavoir
que
nous
le
recevrons:
et
Iesus
Christ
qui
a
prononce
le
mot,
se
monstre
en
cela
veritable,
qu'il
s'offre
a
tous
ceux
qui
approchent
de
la
Cene:
si
nous
ne
sommes
capables
de
le
recevoir,
c'est
tout
un.
Car
quand
il
y
aura
la
du
vin,
et
qu'on
estouppera
a
la
bouche
d'un
pot,
il
est
vray
que
le
vin
ne
pourra
point
entrer
dedans
le
pot,
mais
il
ne
laisse
pas
pourtant
d'estre
la.
Quand
un
homme
sera
prest
d'emplir
le
pot
d'un
autre,
et
dira
:
Et
bien,
tu
as
soif,
voyla
de
quoy
pour
boire:
et
si
l'autre
veut
fermer
son
pot
et
ne
daigne
pas
recevoir
ce
qui
luy
est
offert,
le
vin
ne
demeurera-il
point
tousiours
en
sa
nature,
ou
l'eau?
Il
est
bien
certain.
Ainsi
donc
nostre
Seigneur
Iesus
Christ
nous
offre
tant
au
Baptesme
qu'en
la
Cene
ce
qui
nous
est
la
figure:
si
nous
ne
le
recevons,
nostre
ingratitude
nous
empesche:
Mais
cependant
nous
ne
pouvons
pas,
quoy
qu'il
en
soit,
changer
la
nature
du
signe,
que
tousiours
il
ne
soit
spirituel.
Voyla
pourquoy
sainct
Paul
dit
que
c'a
este
un
breuvage
spirituel,
voire
du
coste
de
Dieu:
mais
du
coste
des
hommes
qui
nous
ont
abuse,
il
n'y
a
eu
que
pollution.
Et
pourquoy?
Celuy
qui
ha
sa
conscience
impure,
comme
dit
sainct
Paul,
profane
tout
ce
que
Dieu
a
sanctifie
pour
le
salut
de
son
peuple.
L'eau
du
Baptesme
nous
sera
sacree,
non
point
comme
une
eau
benite
et
charmee
des
Papistes,
mais
d'autant
qu'elle
nous
sera
un
vray
gage
que
Iesus
Christ
est
nostre
purgation,
et
mesmes
nostre
pasture
et
bruvage,
comme
l'eau
du
rocher
a
este
au
peuple
ancien:
toutesfois
il
n'y
a
eu
que
les
fideles
qui
ayent
vrayement
communique
a
ceste
vertu
la,
et
a
ceste
grace
qui
leur
estoit
donnee
en
nostre
Seigneur
Iesus
Christ.
Cependant
Dieu
a
tousiours
persiste
en
son
propos.
Voyla
comme
doit
estre
entendu
ce
passage,
ou
sainct
Paul
dit
que
ce
bruvage
a
este
spirituel
a
tous.
Or
il
adiouste
quant
et
quant
que
Dieu
n'a
point
prins
son
plaisir
en
tous:
car
plusieurs
(dit-il)
ont
este
desfaits
au
desert.
Par
ceci
il
nous
monstre
que
si
nous
n'acceptons
les
graces
que
Dieu
nous
distribue
pour
les
applicquer
a
nostre
profit
et
salut,
elles
ne
nous
pourront
de
rien
profiter.
Gardons
donc
de
nous
glorifier
en
nostre
Baptesme,
ni
en
toutes
les
autres
marques
par
lesquelles
Dieu
nous
invite
et
appelle
a
soy:
car
il
faut
venir
a
la
verite.
Quand
i'allegueray
que
ie
suis
baptize,
que
sera-ce
sinon
que
Dieu
m'a
voulu
adopter
de
sa
famille,
que
Iesus
Christ
m'a
voulu
enter
en
son
corps,
afin
que
i'eusse
ma
vie
de
luy?
mais
tout
mon
Baptesme
ne
me
profitera
point
quand
i'auray
tourne
le
dos
a
celuy
qui
s'etoit
presente
a
moy.
C'est
autant
comme
si
ie
m'estoye
mocque
de
Iesus
Christ,
et
de
toutes
les
graces
Ccdvvni
opera.
Vol.
XLIX,
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