46:6
6
Voyci
donc
une
comparaison
qui
est
faite
par
sainct
Luc,
c'est
que
plusieurs
se
sont
avancee
d'escrire
et
de
faire
recit
comme
bon
lem
a
semble:
mais
qu'il
est
besoin
que
nous
ayons
un
tesmoignage
qui
soit
sans
doute,
sans
difficulte
ne
contredit.
Et
comment
pourrons
nous
estre
ainsi
asseurez?
C'est
(dit-il)
qu'il
n'eserira
rien
qui
ne
soit
tout
cognu
et
certifie,
pource
qu'il
le
tient
des
Apostres,
lesquels
ont
veu
le
tout
a
l'oeil,
d'autant
qu'ils
ont
converse
en
ce
monde
avec
le
Fils
de
Dieu,
et
ont
eu
tesmoignage
de
sa
resurrection,
et
l'ont
veu
monter
au
ciel.
Mais
le
principal
est,
qu'ils
sont
ministres
(dit-il)
de
la
parole:
c'est
a
dire,
qu'ils
ont
este
ordonnez
de
Dieu
comme
ses
notaires
autentiques,
ausquels
il
n'est
point
licite
de
deroguer
foy
aucunement.
Or
maintenant
donc
nous
voyons
comme
Dieu
non
seulement
nous
a
voulu
retenir
en
la
pure
doctrine
de
l'Evangile,
et
nous
a
donne
le
moyen
qu'il
a
cognu
estre
propre
et
expedient
pour
cela:
mais
aussi
qu'il
nous
a
voulu
asseurer,
afin
que
nous
ne
chancelions
point,
que
nous
ne
soyons
point
comme
roseaux
branlans
a
tous
vents,
mais
que
nous
ayons
une
foy
asseuree.
Or
quant
a
ceste
certitude
de
foy,
c'est
une
chose
que
nous
avons
bien
a
noter:
et
d'autant
plus
que
nous
voyons
que
le
diable
a
abbruve
le
monde
de
ceste
fantasie
meschante
et
maudite,
que
c'est
assez
de
croire
tellement
quellement
d'une
foy
enveloppee,
comme
en
la
Papaute.
Il
est
vray
que
de
prime
face
chacun
dira
qu'il
faut
croire,
et
croire
a,
bon
escient,
et
estre
resolu:
mais
il
n'y
a
celuy
qui
examine
son
coeur,
pour
scavoir
s'il
est
bien
enracine
en
la
verite
de
Dieu.
Ainsi
au
lieu
de
foy,
il
n'y
a
qu'une
opinion
volage,
que
chacun
dira,
Et
bien,
ie
croy
tout
ce
qui
est
contenu
en
la
Loy,
aux
Prophetes,
et
en
l'Evangile.
Mais
apres
avoir
fait
une
telle
protestation
de
bouche,
on
verra
que
la
moindre
tentation
du
monde
descouvre
qu'il
n'y
a
eu
qu'incredulite
en
ceux
qui
parloyent
ainsi.
Apprenons
donc
que
c'est
de
foy,
c'est
ascavoir
une
ferme
persuasion
que
nous
avons
de
la
verite
de
Dieu,
voire
une
verite,
laquelle
nous
conduit
a
la
vie
celeste.
Or
nostre
foy
ne
regarde
point
en
general
toutes
choses,
mais
elle
regarde
Dieu,
afin
de
l'avoir
pour
Pere:
et
le
regarde
en
la
personne
de
nostre
Seigneur
Iesus,
afin
que
nous
l'ayons
pour
nostre
Roy,
qu'il
nous
gouverne,
et
nous
ait
en
sa
protection:
et
puis,
qu'il
nous
purge
et
nettoye,
et
nous
rende
agreables
a
Dieu
son
Pere:
et
pour
Prophete,
afin
que
nous
soyons
enseignez
de
luy.
Voyla
donc
comme
nostre
foy
regarde
a
ce
qui
appartient
a
nous
conduire
au
royaume
des
cieux.
Or
maintenant
(comme
i'ay
desia
dit)
ii
faut
que
nous
ayons
une
ferme
resolution
de
la
verite
que
Dieu
nous
declare:
et
que
non
seulement
5
6
|