11:6 parmis ne tenu aussy, car en preschant purement levangile il nei6) pouroit subsister. Daultrepart la bonne union quil voit en tous et que tous sont de bon accord la grandement esmeu. A ce fut respondu quon estoit grandement iouyeux de luy et de sa venue, priant nostre seigneur quelle fust en son bien et salut et edification de tous, et que son occasion nestoit pas soufisante pour avoir meu ung tel trouble, veu que sy clerement17) on declairoit la divinite de Iesuchrist et que sy appertement on monstroit la vraye distinction entre le pere et le filz et le sainct esperit selon laquelle on avoit enseigne, quil ne se debvoit combatre ainsy: car au commencement de la predication de levangile on regardoit cela quest oit plus dedification et ce que le peuple pouvoit plus facilement comprendre: non point quon reiectast les motz, ne quon les condemnast, ne ceulx quen usoyent, ce que iamais nadvint, et ce quon a confesse estre utile et convenable den user cest18) pour entretenir paix et concorde et pour entretenir une eglise avec laultre, et que pour les motz lon ne se combate point et que lune ne mesprise point laultre a cause dyceulx et que plus facilement lum se puisse entendre lum avec laultre. Et quant aulx symboles nous ne sommes cy na19) la reiection ne reception, mais ce que disons du pere du filz et du sainct esperit est suffisant pour ung crestien comme aussy la confession de la divinite de Iesuchrist. Et de cela qui est dict de Iesuchrist qui est Ieovah qui a tousiours eu estre de soy, la on ne regarde point le nom de la personne, mais la divinite et essence. Or disons nous de Dieu quil est sans fin et sans commencement et quil est de soy mesme et que tout vient de luy et luy de nully. Ainsy quant on considere Iesuchrist absoluement comme Dieu, tout ce que compete a Dieu luy est atribue: ce que comprent le mot Ieovah. Mais quant on considere la personne de Iesuchrist non point absoluement en sa divinite mais comme filz de Dieu, on dit quil est eternellement du pere et a son estre dycelluy, comme asses a este declare, et bien leussiez peu entendre quant eussiez voulu traicte amiablement par avant, et Dieu vueille quon ny alle iamais en telle sorte comme lon y20) a procede, mais en bonne admonition exhortation, comme nous debvons les ungs envers les aultres en tachant de bien entendre lung laultre comme apertient et de bien edifier les eglises. A ce il respondit quant estoit de Ieovah quil 16) ny S. 17) ouvertement S. 18) cest om. S. 19) c'est a dire: ne a. 20) ny 8.