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les
deux,
ceste
beste
sauvage
vient
heurter
a
l'estourdie
contre
moy,
et
dit:
Si
nous
sommes
Chrestiens
en
esprit,
nous
devons
quitter
et
mettre
sous
le
pied
le
Baptesme
exterieur.
Sainct
Paul
tient
bien
un
autre
moyen.
Car
en
attribuant
nostre
purgation
a
la
grace
de
Dieu
et
a
sa
parole
qui
nous
vivifie,
n'oublie
pas
toutefois
le
lavement
d'eau.
Nostre
vie,
dit-il,
est
cachee
avec
Iesus
Christ
(Col.
3,
3).
Ie
luy
demanderay
pourquoy
donc
il
habite
au
monde,
s'il
veut
estre
tenu
pour
Chrestien.
Mais
ii
applique
cela
a
la
cause
presente,
qu'il
s'ensuit
que
l'Eglise
doit
estre
spirituelle,
et
par
consequent
tenue
en
cachette.
S'il
entend
qu'il
n'y
a
que
Dieu
seul
qui
cognoisse
les
siens,
ie
le
confesse.
S'il
entend
aussi
que
ceux
qui
veulent
estre
reputez
Chrestiens
devant
Dieu,
le
doyvent
servir
en
purete
de
coeur:
cela
est
vray.
Mais
il
se
iette
du
tout
hors
des
gons,
concluant
qu'il
n'y
a
point
donc
d'Eglise
visible.
Or
nous
savons
que
le
[page
25]
sainct
Esprit
nomme
Eglise
toutes
assemblees,
ou
la
parole
est
preschee,
son
Nom
purement
reclame,
et
les
Sacremens
administrez.
Quelle
arrogance
est-ce
a
un
maraud
ie
ne
say
quel,
de
vouloir
changer
et
corriger
le
style
du
sainct
Esprit?
Il
replique,
que
ce
qui
est
visible
est
temporel:
ce
quo
ie
confesse
bien
quant
a
soy.
Mais
ceste
beste
ne
discerne
point
entre
la
forme
exterieure
et
la
substance
ou
verite
des
Sacremens.
L'eau
du
Baptesme
est
corruptible
en
soy:
aussi
sont
le
pain
et
le
vin
de
la
Cene:
et
toutefois
l'usage
se
rapporte
au
salut
eternel
de
nos
ames.
Pour
parler
encore
plus
clairement,
il
y
a
des
choses
qui
d'elles-mesmes
sont
approuvees
de
Dieu,
comme
d'avoir
la
foy:
il
y
en
a
d'autres
desquelles
l'usage
se
rapporte
a
une
fin
plus
haute,
comme
d'avoir
la
Parole
afin
d'estre
instruit.
Or
combien
que
l'ouye
soit
temporelle,
ce
n'est
pas
a
dire
pourtant
que
la
predication
qui
se
fait
par
la
bouche
d'un
homme
mortel,
ne
soit
semence
incorruptible
de
vie
(1.
Pierre
i,
23),
et
la
puissance
de
Dieu
en
salut
a
tous
croyans
(Rom.
1,
16).
Il
replique,
que
la
louange
de
ce
qui
est
exterieur
est
des
hommes,
non
pas
de
Dieu.
S'il
entend
que
Dieu
ne
s'amuse
point
a
l'apparence,
ie
luy
confesse.
Mais
d'autant
qu'il
pretend
de
forclorre
et
aneantir
toutes
les
dependances
de
la
vraye
religion,
lesquelles
doivent
estre
coniointes
a
leur
verite,
il
n'y
a
non
plus
de
raison
en
son
dire
qu'a
Pabbay
d'un
chien.
Les
hypocrites
s'agenouillent
devant
Dieu,
de
la
nous
pouvons
bien
recueillir
que
la
ceremonie
n'est
point
le
tout,
ni
le
principal.
Mais
quand
il
infere
que
[page
26]
c'est
tout
un
de
s'agenouiller
devant
Dieu,
ou
devant
une
idole,
que
cela
n'emporte
rien
:
c'est
arguer
en
beste.
Toutefois
il
maintient
hardiment
qu'il
appert
par
telles
raisons
que
la
Circoncision
et
le
Prepuce,
et
le
Baptesme
ne
sont
rien,
ni
aucune
chose
exterieure.
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