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A
UN
HOLANDOIS.
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monstre
le
chemin
de
servir
purement
a
Dieu,
monstrer
que
nous
sommes
vrayement
de
son
peuple,
en
nous
abstenant
de
toute
idolatrie
et
superstition,
e'est
la
ou
il
nous
faut
arrester.
Quand
donc
il
est
question
d'adorer
Dieu
en
dediant
corps
et
ame
a
son
service,
l'exemple
de
nostre
chef
merite
bien
d'estre
observe,
si
nous
voulons
estre
tenus
et
advouez
pour
ses
membres.
Oar
non
seulement
Iesus
Christ
a
fait
et
accompli
ce
qui
est
du
devoir
des
enfans
de
Dieu,
quant
a
luy
rendre
le
service
exterieur
qui
luy
appartient,
et
confesser
son
sainct
nom
:
mais
il
nous
a
commande
de
l'ensuyvre
et
faire
le
semblable.
Ceci
est
bien
pour
[page
16]
monstrer
que
l'exemple
de
Daniel
et
de
ses
compagnons
nous
doyvent
servir
d'instruction
au
temps
present:
veu
que
la
confession
qu'ils
ont
rendue,
n'est
pas
moins
requise
de
nous
qu'elle
estoit
alors
de
tous
fideles.
Et
de
dire
comme
fait
ce
mocqueur,
que
de
les
vouloir
ensuyvre,
ce
seroit
s'amuser
a
des
menus
fatras:
c'est
un
exemple
par
trop
1)
detestable:
veu
qu'ils
ont
hazarde
leur
vie,
pour
monstrer
qu'ils
n'adoroyent
qu'un
seul
Dieu
vivant.
Vray
est
que
d'adorer
vers
Ierusalem,
comme
l'a
fait
Daniel
(Dan.
6,
10),
cela
estoit
des
figures
de
la
Loy:
mais
de
prier
Dieu,
et
faire
protestation
qu'il
avoit
son
refuge
a
luy
seul,
cela
estoit
de
la
reigle
commune,
qui
doit
estre
tenue
inviolable
iusqu'a
la
fin
du
monde.
Ie
laisse
les
brocars
dont
ce
chiejp.
nous
a
voulu
diffamer
envers
les
simples.
Il
dit
que
nous
aimons
mieux
estre
confesseurs
que
martyrs.
Comme
si
Dieu
ne
nous
avoit
pas
plusieurs
fois
delivrez
de
la
mort:
comme
si
encore
auiourd'huy
nous
n'avions
point
le
cousteau
a
la
gorge.
Mais
on
void
d'autant
qu'il
ne
nous
peut
meurtrir,
qu'il
est
enrage
de
cruaute,
se
despitant
contre
Dieu
de
ce
qu'il
nous
conserve.
Mesme
ie
voudrove
bien
savoir
de
luy,
comment
il
ne
practique
mieux
la
dilection,
de
laquelle
il
parle
tant.
Il
n'y
a
autre
Chrestiente,
dit-il,
que
la
dilection
seule.
Vous
diriez
qu'il
y
est
tout
confit.
Or
sainct
Paul
dit
(1.
Cor.
13,
4)
que
la
dilection
n'est
point
souspeconneuse,
ni
fiere,
ni
adonnee
a
detraction:
comment
donc
ose-il
ainsi
mesdire
de
gens
incognus,
voire
contre
toute
verite?
Il
me
fait
compagnon
de
ie
ne
scay
quel
fantastique
Menno,
avec
lequel
ie
n'ay
[page
17]
rien
de
commun,
non
plus
que
l'eau
avec
le
feu.
Qui
plus
est,
il
me
fait
compagnon
en
heresie
avec
Servet.
Voila
pour
monstrer
sa
belle
dilection,
laquelle
il
presche.
Ainsi
il
n'y
aura
nulle
excuse
de
croire
a
un
tel
mocqueur
puis
que
son
impudence
est
toute
notoire.
Mesme
il
ose
bien
me
faire
de
la
secte
d'Ebion
ancien
heretique:
et
cependant
il
condamne
tous
les
1)
1611:
un
propos
du
tout
detestable.
Calvini
opera.
Vol
IX.
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