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qui
se
veut
avancer
et
mettre
en
oeuvre
avant
que
Dieu
l'y
pousse.
Au
contraire,
quand
Dieu
l'envoye,
il
ne
faut
point
estriver,
mais
dire,
Seigneur
me
voyci,
employe
moy.
Voyla
comment
S.
Luc
monstre
que
les
Apostres
se
sont
rendus
obeissans
a
Iesus
Christ,
quand
il
leur
a
defendu
de
partir
de
Ierusalem,
iusques
a
ce
qu'ils
eussent
receu
la
promesse
de
Dieu.
En
cela
nous
voyons
que
la
grace
du
S.
Esprit
avoit
desia
besongne
en
eux:
car
un
peu
auparavant
les
voyla
esgarez,
ils
laissent
leur
Maistre,
ils
ne
scavent
plus
que
c'est
de
l'assistance
de
Dieu,
et
de
sa
sauvegarde:
ils
se
laissent
dissiper
par
Satan.
Mais
quoy?
quand
Dieu
leur
a
fait
la
grace
d'entendre
sa
voix,
il
n'est
plus
question
sinon
qu'il
leur
face
signe
du
bout
du
doigt,
et
iis
obeissent.
S'il
leur
defend
quelque
chose,
ils
n'attentent
rien:
mais
au
contraire
quand
il
leur
commande
de
marcher,
il
n'y
a
resistance
ne
difficulte
qui
les
retiene.
Ainsi
donc
nous
voyons
qu'il
faut
que
Dieu
besongne
en
nous
pour
en
tirer
une
telle
suietion.
Car
autrement,
quand
il
dira
Retirez-vous,
nous
voudrons
marcher,
et
quand
il
voudra
nous
faire
marcher,
nous
reculerons.
Voyla
comment
nous
sommes
en
nostre
nature.
Nous
en
avons
un
si
beau
miroir
aux
Iuifs.
Car
si
nous
lisons
comme
ils
se
sont
gouvernez,
mesmes
apres
avoir
este
delivrez
d'Egypte,
nous
y
trouverons
une
grande
ingratitude.
Car
quand
Dieu
leur
commande
de
marcher
contre
leurs
ennemis,
et
leur
promet
qu'il
leur
donnera
victoire,
ils
ne
veulent
pas
marcher,
mais
ils
murmurent
contre
Dieu:
voire,
ou
ironsnous?
il
semble
qu'il
nous
veuille
destruire,
et
nous
envoyer
comme
moutons
a
la
tuerie.
Yoyla
leur
rebellion.
Au
contraire,
quand
Dieu
leur
dit:
Ne
bougez:
ils
veulent
marcher,
et
ne
les
peut-on
retenir.
Et
quoy?
disent-ils:
nous
perdons
le
temps,
que
ne
marchons-nous
?
Voyla
comme
les
hommes
veulent
marcher
quand
Dieu
le
defend,
et
quand
il
dit
Marchez,
il
n'y
a
celuy
qui
veuille
faire
un
pas.
Brief,
il
semble
que
les
hommes
se
veuillent
esvertuer
pour
contredire
a
Dieu.
Yoyla
comme
ils
en
sont.
Leur
hardiesse
est
comme
une
phrenesie:
ils
sont
forts,
comme
un
phrenetique
sera
assez
fort,
voire
pour
se
meurtrir
et
luy
et
les
autres.
Car
quand
Dieu
les
veut
retirer
ils
sont
furieux,
et
veulent
tout
tuer:
et
au
contraire,
quand
Dieu
les
incite
de
marcher,
ils
sont
si
lasches
qu'il
n'y
a
en
eux
une
seule
ongle
qui
se
veuille
remuer.
Et
pourtant
nous
avons
a
prier
Dieu
qu'il
nous
face
la
grace
que
comme
les
Apostres
nous
soyons
arrestez
quand
il
le
commande,
et
que
nous
marchions
quand
il
parle.
Voyla
pourquoy
il
a
ordonne
a
chacun
son
office
et
sa
charge.
Quand
il
a
ordonne
les
familles,
il
a
declare
quelle
authorite
l'homme
avoit
sur
sa
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