9:591
591
RESPONSE
592
ment
d'affranchir
les
Chrestiens
quant
a
l'usage
des
ceremonies,
et
au
service
exterieur
de
Dieu.
Or
ceste
excuse
ne
seroit
pas
pour
contenter
un
homme
de
bon
iugement:
veu
que
toute
sa
procedure
est
de
monstrer,
puis
que
le
regne
de
Iesus
Christ
est
spirituel,
que
tout
ce
qui
apparoit
au
dehors
nous
est
licite.
Mais
encore
qu'on
luy
ottroye
ce
poinct,
qu'il
n'est
ni
Libertin,
ni
Anabaptiste,
arrestons
nous
a
ce
qu'il
amene
pour
se
bien
purger
et
iustifier.
Il
maintient
que
les
Chrestiens
sont
exempts
de
toutes
ceremonies.
S'il
parloit
de
celles
de
la
Loy,
qui
n'ont
este
que
figures,
nous
serions
d'accord
:
mais
il
comprend
en
general,
et
sans
exception
tout
ce
qui
concerne
la
declaration
de
nostre
foy.
Or
voyons
comment
son
dire
s'acorde
a
ce
qu'en
a
prononce
l'Esprit
de
Dieu.
Il
y
a
un
passage
notable
entre
les
autres,
ou
sainct
Paul
condamne
tout
clairement
ceste
resverie
(Col.
2,
ll).
Oar
en
traitant
de
l'abolition
des
ombres
de
la
Loy,
il
dit
que
nous
sommes
circoncis
spirituellement,
et
[page
13]
non
point
de
main
d'homme:
et
quant
et
quant
il
adiouste
que
nous
sommes
ensevelis
avec
Iesus
Christ
par
le
Baptesme.
S'il
n'y
avoit
que
ce
mot,
Que
la
circoncision
visible
est
mise
bas,
il
y
auroit
quelque
doute
et
obscurite.
Mais
quand
apres
avoir
declare
que
l'ombre
ancienne
n'est
plus
en
usage,
il
met
en
son
lieu
le
Sacrement
qui
a
este
institue
de
nouveau,
et
dit
que
le
Baptesme
a
succede
a
la
circoncision:
il
appert
que
c'est
un
erreur
trop
brutal,
de
ne
point
distinguer
entre
ce
qui
a
servi
pour
un
temps
au
peuple
des
Iuifs,
et
ce
que
nostre
Seigneur
Iesus
a
commande
pour
l'usage
de
son
Eglise,
iusqu'en
la
fin
du
monde.
Autant
en
est-il
de
l'agneau
Paschal
et
de
la
Cene.
Depuis
la
venue
de
Iesus
Christ,
ce
sacrifice
visible
qui
estoit
observe
a
prins
fin.
Est-ce
a
dire
que
les
Chrestiens
en
cest
endroit
ne
soyent
plus
suiets
a
garder
aucune
ceremonie?
Or
nous
savons
que
l'observation
de
la
saincte
Cene
doit
estre
inviolable,
selon
qu'il
est
commande
du
Maistre:
Faites
ceci
en
memoire
de
moy
(I
Cor.
ll,
24).
Nous
reprochons
aux
Papistes,
que
c'a
este
un
sacrilege
d'oster
au
peuple
l'usage
du
calice
l)
en
la
Cene
:
veu
qu'en
cela
ils
ont
contrevenu
a
l'authorite
du
Fils
de
Dieu,
lequel
notamment
a
commande
que
tous
en
beussent
(Matth.
26,
27).
Ce
chien
inastin2)
dit
que
nous
debatons
d'un
badinage
de
neant,
et
d'un
ieu
de
petis
enfans.
Quiconque
aura
un
seul
grain
de
crainte
de
Dieu,
ne
pourra
iamais
souffrir
tel
blaspheme.
Venons
au
second
mot.
Il
dit
que
le
service
exterieur
de
Dieu
n'est
plus
rien,
et
qu'on
n'en
doit
tenir
ne
loy
ne
reigle.
Que
devien-
1)
1611
:
de
la
Coupe.
2)
1611:
ce
mastin.
|