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enfans
de
dilection
et
de
l'esprit,
lesquels
sont
ressuscitez
avec
Iesus
Christ,
et
ne
cerchent
plus
les
choses
terrestres,
mais
d'enhaut:
et
de
condamner
en
oeuvres
externes
a
la
facon
des
Iuifs,
ceux
qui
ne
sont
subiets
au
iugement
d'autruy,
a
cause
de
la
liberte
qui
leur
a
este
acquise
:
veu
que
c'est
leur
imposer
sur
le
col
un
ioug
charnel.
Or
il
y
a
ici
un
poinct
a
noter:
c'est
quil
farcit
toutes
les
marges
de
son
livre
de
force
cottations,
comme
s'il
ne
parloit
que
par
la
bouche
des
Apostres.
Il
appelle
nostre
Seigneur
Iesus
Christ
la
dilection
divine,
et
observation
de
la
Loy:
qui
est
une
facon
de
parler
[page
l
l
]
estrange,
et
non
acoustoumee
en
l'Escriture.
Mais
pour
prouver
ce
qu'il
a
invente,
il
allegue
le
trezieme
des
Romains
(v.
10),
ou
il
est
simplement
dit,
que
celuy
qui
aime
son
prochain,
accomplit
la
Loy.
Il
allegue
aussi
le
troisieme
des
Colossiens,
pour
monstrer
que
les
fideles
ne
doyvent
estre
astreints
a
nulle
ceremonie.
Or
la
sainct
Paul
en
monstrant
que
la
sainctete
des
enfans
de
Dieu
n'est
point
situee
aux
ombres
de
la
Loy,
leur
remonstre
a
quoy
ils
doivent
sur
tout
appliquer
leur
estude.
Or
cela
n'empesche
pas
que
cependant
ils
ne
doivent
honorer
Dieu,
et
de
corps
et
d'ame.
Il
allegue
un
autre
passage
du
second
chapitre
de
la
premiere
aux
Corinthiens,
ou
il
est
dit,
que
l'homme
fidele
iuge
de
tout,
et
n'est
en
rien
iuge
(v.
15).
Or
la
il
n'est
nullement
question
des
ceremonies:
mais
seulement
S.
Paul
reproche
aux
Corinthiens,
qu'a
cause
de
leur
ambition,
leurs
debats,
leurs
sectes,
et
autres
affections
charnelles,
ils
ne
sont
point
capables
des
secrets
spirituels
de
Dieu.
Il
allegue
le
cinquiesme
des
Galatiens,
qu'on
ne
doit
point
mettre
loy
ne
ioug
au
col
de
ceux
qui
sont
menez
de
l'Esprit
de
Dieu
(v.
1).
Voire:
mais
il
faut
regarder
si
Dieu
permet
a
ses
enfans
de
courir
a
travers
champs
a
bride
avallee.
Il
faut
aussi
distinguer
entre
le
ioug
de
Christ,
et
celuy
que
les
hommes
voudroyent
imposer
a
leur
fantasie.
Je
confesse
qu'il
n'y
a
que
Dieu
seul
qui
soit
legislateur
spirituel
sur
nos
ames:
mais
de
la
il
ne
s'ensuit
point
que
nous
ne
luy
devions
rendre
le
service
exterieur,
qui
est
tesmoignage
que
nous
sommes
son
peuple.
Il
allegue
ce
qui
est
contenu
au
huitieme
des
[page
12]
Romains:
Qui
est-ce
qui
accusera
les
esleus
de
Dieu?
C'est
Dieu
qui
les
iustifie
(v.
33).
Or
sainct
Paul
ne
traite
pas
la
des
ceremonies,
ni
des
loix
humaines
mesme:
mais
seulement
declare,
puis
que
Dieu
nous
recoit
a
merci,
que
nous
pouvons
estre
asseurez
de
nostre
salut,
et
par
consequent
despiter
t
tout
ce
qui
nous
est
contraire.
On
voit
donc
comment
ce
brouillon
mesle
et
confond
tout,
se
iouant
de
la
parolle
de
Dieu
comme
d'une
pelote.
Il
fait
bien
semblant
qu'en
donnant
liberte
de
toutes
choses,
il
n'entend
point
permettre
qu'on
ravisse
les
biens
ou
femmes
d'autruy,
mais
seule-
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