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temps
estoit
venu
que
Dieu
ne
seroit
plus
adore,
ni
en
Ierusalem,
ni
en
la
montagne
de
Samarie,
mais
par
tout
en
esprit
et
verite
(Iean.
4,
23):
mais
de
vouloir
tirer
de
la
qu'on
ne
doive
plus
user
de
nulle
ceremonie
en
priant,
c'est
trop
sauter
du
coq
a
l'asne.
Car
au
contraire
sainct
Paul,
lequel
nous
doit
estre
suffisant
expositeur
de
la
sentence
de
Christ
(1.
Tim.
2,
8),
commande
de
lever
les
mains
pures
en
tout
lieu.
Voila
donc
une
ceremonie
qui
nous
demeure,
laquelle
n'est
point
des
figures
anciennes
de
la
Loy.
Il
en
recommande
une
autre
par
son
exemple,
c'est
de
plier
les
genoux
en
priant
(Act.
20,
36).
Item,
la
troisieme,
quand
nous
prions
en
public
d'estre
a
teste
descouverte
(1.
Cor.
11,
4).
Car
c'est
bien
raison
que
les
fideles
monstrent
par
signes
exterieurs
quelle
reverence
ils
portent
a
Dieu.
Et
toutes
fois
par
cela
il
ne
se
mesle
point
avec
les
Iuifs.
Qui
plus
est,
entre
les
aides
necessaires
de
nostre
foy
l'Escripture
nous
met
les
prieres
publiques,
par
lesquelles
il
est
requis
de
s'assembler
en
certain
lieu.
Ainsi
quand
sous
ombre
que
le
temple
materiel
de
Ierusalem
a
este
aboli,
on
voudra
mettre
a
neant
toutes
ceremonies
qui
sont
utiles,
ce
sera
faire
une
confusion
brutale,
[page
8]
Mais,
comme
i'ay
dit,
il
y
a
grande
diversite
entre
les
ceremonies
qui
ont
figure
Iesus
Christ
en
son
absence
et
devant
sa
venue,
et
celles
qui
nous
sont
laissees
pour
aide
de
nostre
infirmite.
Car
les
unes
ont
este
des
ombrages
obscurs,
les
autres
conviennent,
et
s'accordent
tresbien
a
la
clarte
de
l'Evangile.
Les
premieres
n'ont
este
que
pour
un
temps:
les
secondes
durent
a
perpetuite.
Par
cela
est
rabatue
l'obiection
frivole
que
met
ce
brouillon
quant
a
l'observation
du
Sabbath.
Car
nous
scavons
qu'en
dit
sainct
Paul
(Coloss.
2,
17):
assavoir,
que
c'a
este
une
ombre,
de
laquelle
nous
n'avons
plus
besoin,
ayant
le
corps
en
Jesus
Christ.
Ce
brouillon
cuide
avoir
tout
gagne
en
allegant
que
celuy
qui
a
dit:
Tu
ne
te
feras
image
taillee
pour
adorer
(Exode
20,
4.
8),
dit
aussi:
Tu
sanctisieras
le
iour
du
repos.
Dont
il
conclud
que
T
un
des
commandemens
estant
mis
bas,
l'autre
aussi
n'a
plus
de
lieu.
Mais
si
ainsi
est,
que
deviendra
la
sentence
de
sainct
Iean:
Fuyez
les
idoles
(1.
Iean.
5,
21)?
Or
la
source
de
tel
erreur
est,
de
restreindre
la
mouelle
et
la
substance
de
ces
commandemens
a
aimer
Dieu,
oubliant,
ou
laissant
derriere
le
service
qui
luy
est
deu,
l'adoration,
les
prieres,
la
confession
de
foy,
et
tout
ce
qui
appartient
a
le
glorifier
comme
nostre
Dieu.
La
servitude
de
garder
le
iour
du
repos
est
ostee,
ie
le
confesse:
mais
de
conclure
par
cela
qu'il
eat
donc
licite
d'avoir
des
idoles,
et
s'agenouiller
devant,
c'est
une
ignorance
qui
ne
merite
point
d'estre
debatue:
veu
qu'on
en
pourroit
autant
dire
du
reste
des
commandemens.
De
tout
temps
ceux
qui
ont
fait
profession
de
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