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SUR
L'EPITRE
AUX
CORINTHIENS.
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teetion,
ils
ne
devoyent
point
craindre
qu'il
ne
fust
assez
puissant
pour
les
garentir
contre
leurs
ennemis.
Or
maintenant
regardons
si
le
peuple
a
peu
avoir
ceste
asseurance
sans
estre
lave
et
nettoye
par
le
sang
de
nostre
Seigneur
Iesus
Christ.
Il
estoit
impossible:
car
Dieu
ne
nous
peut
estre
propice,
iusques
a
tant
qu'il
ait
efface
nos
iniquitez,
nous
scavons
qu'il
n'ha
nulle
accointance
avec
les
pecheurs,
et
que
cela
aussi
est
contraire
a
sa
nature.
Quand
donc
Dieu
nous
aime,
c'est
pource
qu'il
nous
a
receus
a
merci,
et
efface
toutes
nos
macules:
car
nous
ne
luy
pouvons
estre
agreables,
iusques
a
tant
qu'il
nous
ait
nettoyez
et
rendus
iustes.
Cela
se
fait
par
le
sang
de
nostre
Seigneur
Iesus
Christ.
Et
ainsi
il
a
falu
que
le
peuple
eust
un
lavement
spirituel,
veu
qu'autrement
il
ne
pouvoit
pas
estre
aime
de
Dieu,
ni
obtenir
grace
devant
luy.
D'autre
coste
il
faut
que
Dieu
nous
marque
de
son
sainct
Esprit,
devant
que
nous
soyons
siens:
et
cela
nous
est
encores
figure
par
le
Baptesme.
Car
Peau
nous
monstre
que
Dieu
nous
recueille
a
soy,
nous
retire
de
ce
monde,
et
nous
separe
de
toutes
pollutions,
afin
que
nous
luy
soyons
dediez.
Tout
cela
donc
a
este
figure
au
passage
de
la
mer
rouge
(tout
ainsi
que
nous
en
avons
desia
traitte
de
la
nuee)
et
non
seulement
figure
pour
dire
qu'ils
ayent
eu
moins
de
tesmoignage
de
leur
adoption
que
nous
en
avons
auiourd'huy,
et
au
Baptesme,
et
en
la
Cene:
car
ceux
qui
ont
alors
este
couvers
de
la
nuee,
et
qui
ont
eu
passage
a
sec
pour
fuir
la
rage
des
Egyptiens,
ont
este
vrayement
baptizez:
c'est
a
dire
que
Dieu
leur
a
declare
qu'il
les
recevoit
au
rang
de
ses
enfans,
les
vouloit
tenir
de
sa
maison,
et
pour
ceste
cause
les
purgeoit
de
toutes
macules,
afin
qu'ils
luy
fussent
un
peuple
sainct,
comme
souvent
ceste
promesse
leur
a
este
donnee.
Voyla
donc
pour
un
item.
Or
maintenant
nous
avons
a
recueillir
de
la
qu'il
ne
suffira
point
que
Dieu
desploye
sur
nous
sa
vertu,
et
nous
aime,
et
mesme
que
par
effet
il
le
monstre:
mais
nous
avons
besoin
de
quelques
signes
visibles
pour
estre
confermez
tant
plus.
Et
cela
est
a
cause
de
nostre
rudesse.
Dieu
par
sa
Parole
nous
enseigne
assez
de
son
amour,
de
sa
bonte
infinie:
et
cela
nous
devoit
bien
suffire.
Nous
avons
aussi
l'experience
de
l'amour
qu'il
nous
porte,
quand
il
ne
permet
point
que
nous
soyons
destituez
de
rien.
Nous
voyons
que
nous
sommes
nourris
de
sa
main,
qu'il
a
telle
pitie
de
nous,
que
rien
ne
nous
defaut.
Cela
ne
nous
devoit-il
pas
suffire
pour
estre
bien
resolus
de
la
misericorde
de
Dieu
envers
nous,
afin
de
nous
fier
en
luy,
afin
de
l'invoquer,
et
y
avoir
tout
nostre
refuge?
Il
est
certain.
Mais
quoy?
nous
sommes
si
rudes
et
terrestres,
qu'apres
que
Dieu
a
parle,
apres
qu'il
a
estendu
sa
main,
pour
nous
faire
sentir
sa
bonte:
encores
nous
sommes
sourds
et
aveugles,
et
comme
Calvini
opera.
Vol
XLIX.
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