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QUE
DOIT
PAIRE
UN
.HOMME
FIDELE
ENTRE
LES
PAPISTES.
de
profiter,
nous
employer
fidelement
a,
sanctifier
son
Nom.
Et
d'autant
que
le
courage
[page
109]
nous
defaut
en
cest
endroict,
nous
avons
mestier
de
nous
.inciter,
stimuler,
redarguer
nostre
nonchalance,
et
en
toutes
manieres
nous
enflamber
a
faire
nostre
devoir.
En
somme
nous
avons
plus
grand
mestier
d'exhortations
que
de
reigles.
Car
combien
qu'en
general
Dieu
nous
monstre
par
sa
doctrine
ce
qui
est
de
faire:
toutesfois
il
nons
est
facile
quand
nous
venons
au
faict
de
nous
esgarer,
si
nous
ne
veillons
diligemment,
et
en
grande
sollicitude
nous
poulsions,
et
quasi
contraingnons
a
faire
nostre
devoir.
Il
ne
faut
donc
iamais
cesser,
iusques
a
ce
que
nous
soyons
venuz
a
ce
poinct,
et
a
ceste
raison
de
ne
laisser
nulle
occasion
de
glorifier
nostre
Dieu.
A
quoy
doit
tendre
la
principalle
estude
de
nostre
vie.
Si
est-ce
neantmoins,
que
nous
pouvons
bien
resouldre
quelque
chose
de
ce
que
doit
eviter
celuy
qui
veut
rendre
tesmoignage
de
sa
Chrestiente,
[page
110]
tel
qu'il
est
requis
de
tous
enfans
de
Dieu.
C'est
assavoir,
qu'il
ne
se
doit
entremettre
en
aucune
ceremonie
ou
il
y
ait
impiete
manifeste.
Car
comme
ainsi
soit,
que
les
ceremonies
que
Dieu
a
institue
soyent
exercises
1)
pour
nous
entretenir
en
son
service
et
en
l'honneur
dc
son
Nom:
comme
en
les
observans
nous
testifions
que
nous
sommes
ses
serviteurs,
ainsi
quiconques
en
observe
de
contraires
a
sa
gloire
(comme
celles
ou
il
y
a
idolatries
et
meschantes
superstitions)
il
pollue
le
Nom
de
Dieu
et
se
contamine
soymesme.
Ce
que
le
Seigneur
monstre,
disant,
que
ses
serviteurs
luy
chanteront
louange,
fleschirontle
genouil
devant
sa
Maieste,
adoreront
en
son
Temple,
ot
luy
rendront
hommage
a,
luy
seul:
au
contraire,
qu'ilz
ne
fleschiront
point
le
genouil
devant
Baal,
et
ne
baiseront
point
les
idoles
pour
adorer,
ne
iureront
point
au
nom
d'aucun
dieu
estrange.
En
toutes
ces
locutions2)
il
[page
l
l
l
]
signifie,
que
ses
serviteurs,
non
seulement
se
contiendront
en
purete
de
conscience:
mais
se
garderont
de
faire
exterieurement
chose
aucune
qui
contrevienne
a
son
honneur.
De
cest
article
nul
ne
peut
faire
doubte.
Quand
on
vient
a
discerner,
quelles
sont
les
ceremonies,
dont
l'homme
chrestien
se
peut
maculer,
3)
et
celles
qu'il
peut
observer
sans
offense:
en
cela
il
y
a
quelque
difficulte.
Combien
que
nous
pouvons
avoir
pour
entree
une
difference
certaine,
c'est
qu'il
y
a
aucunes
ceremonies
procedees
de
legiere
erreur,
ou
bien
qui
sont
venues
de
bonne
origine,
et
apres
ont
este
aucunement
depravees:
les
autres
1)
exercees
1566
suiv.
2)
En
toutes
ces
manieres
de
parler
1611.
3)
souffler
1611.
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