7:58
ce
Sacrement,
qui
est
adiouste
avec,
pour
la
seeller.
En
cela
nous
accordons.
Mais
il
faut
savoir
comment.
Et
c'est
ce
qui
abuse
ces
povres
phantastiques,
qu'ilz
ne
considerent
pas
le
moyen.
Quand
donc
il
y
a
un
homme
estrange
de
l'Eglise
Chrestienne,
comme
seroit
un
Turc,
ou
un
luis,
ou
quelque
Payen
que
ce
soit,
pour
le
faire
Chrestien,
il
n'est
pas
question
de
commencer
par
le
Baptesme:
mais
devant
que
le
baptiser,
il
doit
estre
instruict.
Et
tel
a
este
l'usage
de
l'Eglise
ancienne.
Car
ceux
qui
se
convertissoyent
a
la
Chrestiente,
avoyent
pour
quelque
espace
de
temps
leur
predication
a
part,
qu'on
appelloit
Catechisme.
Puis
apres
avoir
eu
tesmoignage
de
leur
foy
et
repentance,
on
les
baptisoit.
La
raison
le
veut
ainsi.
Car
puis
que
l'homme
non
seulement
est
introduit
par
le
Baptesme
en
la
communion
de
l'Eglise,
mais
aussi
y
a
son
attestation
seellee,
que
Dieu
le
recongnoit
pour
l'un
de
ses
enfans;
il
n'y
a
doubte
que
la
doctrine
ne
doyve
preceder:
par
laquelle
l'homme
soit
enseigne
de
se
convertir
a
Dieu,
avec
foy
et
repentance.
Nous
voyons
que
nostre
Seigneur
en
fit
autant
envers
[page
19]
Abraham,
quant
a≫
la
Circoncision.
Car
devant
que
luy
ordonner
ce
signe,
il
le
receut
en
son
alliance,
et
l'instruict
*)
en
sa
parolle.
Mais
nous
avons
maintenant
a
noter,
que
quand
un
homme
est
receu
de
Dieu
en
la
compagnie
des
fideles:
la
promesse
de
salut,
qui
luy
est
donnee,
non
seulement
est
pour
sa
personne,
mais
aussi
pour
ses
enfans.
Car
il
luy
est
dict:
Ie
suis
ton
Dieu,
et
le
Dieu
de
tes
enfans
apres
toy
(Gen.
17,
7).
Ainsi
l'homme,
qui
n'a
este
receu
en
l'alliance
de
Dieu
des
son
enfance,
est
comme
estranger
de
l'Eglise,
iusques
a
ce
que
par
la
doctrine
de
salut
il
soit
amene
a
foy
et
repentance.
Mais
alors
sa
semence
est
aussi
quant
et
quant
faicte
domestique
de
l'Eglise.
Et
pour
ceste
cause
les
petiz
enfans
des
fideles
sont
baptises
en
vertu
de
ceste
alliance,
qui
est
faicte
avec
leurs
peres,
en
leur
nom
et
a
leur
profit.2)
Voicy
donc
ou
s'abusent
les
povres
Anabaptistes.
Que
la
doctrine
doyve
preceder
le
Sacrement,
nous
n'y
resistons
pas.
Mais
le
tout
est,
ainsi
que
nous
avons
dict,
de
considerer
comment,
et
par
quel
moyen.
Car
quand
il
est
question
de
baptiser
un
homme
d'eage,
qui
n'aura
pas
este
Chrestien,
devant
que
venir
la,
il
faut
qu'il
soit
enseigne
de
ce
qui
est
figure
au
Baptesme.
Mais
quant
a
ses
enfans,
on
les
baptise
sur
la
doctrine
[page
20]
qu'il
a
receue:
laquelle
contient
que
J)ieu
sera
Sauveur,
non
seulement
de
sa
personne,
mais
aussi
de
ses
enfans.
Pour
en
avoir
encore
1)
1611
instruisit
(instruxerat
G.)
2)
et
a
leur
profit,
manque
dans
Ie
latin.
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