28:58
un
tel
regard
aux
hommes,
que
quand
nos
fautes
ne
nous
seront
point
reprochees
devant
eux,
que
nous
n'en
serons
point
accusez,
qu'on
ne
nous
en
fera
point
de
procez,
que
pour
cela
nous
n'en
serons
point
absouts
:
mesmes
que
quelque
fois
il
nous
sera
bon
d'estre
resveillez
par
les
hommes.
Car
quand
nous
sommes
chastiez,
alors
Dieu
fait
ce
que
dit
sainct
Paul
en
l'autre
passage:
c'est
qu'il
nous
punit
selon
la
chair,
afin
que
nous
ne
perissions
point
a
iamais.
Au
reste,
que
nous
ayons
tousiours
nos
yeux
eslevez
a
ce
siege
iudicial,
devant
lequel
il
nous
faut
venir
et
comparoistre.
Combien
que
nous
ayons
este
supportez
en
ce
monde,
et
qu'il
nous
semblera
que
nos
pechez
demeureront
impunis
:
qu'il
nous
en
faudra
porter
double
punition
devant
Dieu,
pource
que
nous
y
aurons
este
obstinez
et
endurcis
iusques
au
bout,
et
que
nous
aurons
abuse
de
sa
patience.
Quand
il
nous
aura
ainsi
longuement
attendu,
et
que
par
douceur
il
aura
tasche
de
nous
gagner
a
soy,
si
nous
luy
avons
este
rebelles,
et
que
nous
ayons
eu
comme
en
risee
la
bonte
de
laquelle
il
usoit
envers
nous,
il
faudra
bien
que
tout
cela
nous
soit
ramentu,
et
a
nos
despens.
Et
au
reste
notons
bien
que
ceste
excuse
est
par
trop
frivolle,
quand
plusieurs
disent:
Et
a
qui
est-ce
que
i'ay
fait
tort?
Auiourd'huy
quand
on
appellera
les
blasphemateurs,
ils
torcheront
leur
bouche,
et
viendront
avec
une
impudence
ie
ne
say
quelle:
Et
qui
est-ce
qui
se
plaint
de
moy?
A
qui
est-ce
que
i'ay
fait
tort?
Si
nous
estions
tous
tels
que
nous
devrions
estre,
il
est
certain
qu'on
crieroit
alarme,
quand
le
nom
de
Dieu
est
blaspheme:
et
nous
devrions
estre
tous
procureurs
en
ceste
cause-la,
quand
Dieu
nous
fait
cest
honneur,
qu'il
veut
que
nous
maintenions
sa
maieste
et
sa
propre
cause.
Or
tant
y
a
qu'on
n'en
tient
gueres
de
conte.
Si
nous
avons
este
iniuriez,
nous
crions
alarme.
Si
Dieu
est
diffame,
que
son
Nom
soit
mis
opprobre,
ce
nous
est
tout
un,
on
coule
cela.
Et
ainsi,
ceux
qui
ont
peche
vilainement
peuvent
dire:
Qui
est-ce
qui
nous
accuse?
Mais
cependant
c'est
un
subterfuge
qui
ne
nous
profitera
gueres
(comme
nous
avons
dit).
Car
Dieu
s'oubliera-il?
souffrira-il
d'estre
ainsi
mesprise,
et
n'en
tiendra
conte?
N'a-il
point
iure
par
son
Nom
qu'il
maintiendra
sa
gloire
iusques
au
bout?
Or
puis
qu'ainsi
est,
qu'est-ce
quand
nous
repliquerons
:
Que
nul
ne
se
peut
plaindre
que
nous
luy
ayons
fait
tort,
quand
nous
aurons
ainsi
offense
la
maieste
de
Dieu?
helas,
n'est-ce
point
plus
que
si
nous
avions
fait
le
guerre
a
toutes
creatures?
Autant
en
est-il
de
la
paillardise.
Il
est
vray
qu'un
homme
qui
a
paillarde
pourra
dire:
Nul
ne
se
plaint
de
moy:
car
les
deux
parties
se
sont
accordees
ensemble.
Mais
quoy?
Voila
le
temple
de
Dieu
(comme
nous
avons
dit)
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