35:574
de
Dieu
a
nostre
usage,
et
comment
nous
les
pourrons
faire
profiter.
Voyla
en
somme
ce
que
nous
avons
yci
a
retenir.
Au
reste,
quand
il
est
parle
comment
les
peres
se
doyvent
porter
envers
leurs
enfans,
nous
avons
a
recueillir
en
general
(selon
qu'il
en
a
este
traitte
ci
dessus)
que
ce
n'est
point
assez
si
nous
procurons
que
Dieu
soit
glorifie
durant
nostre
vie,
mais
nous
devons
desirer,
comme
son
nom
est
immortel,
aussi
que
d'aage
en
aage
il
soit
celebre,
et
que
ceux
qui
viendront
apres
nous
gardent
la
pure
religion,
et
que
iamais
le
service
de
Dieu
n'aille
en
decadence,
qu'il
poursuyve
et
s'avance
tousiours,
et
que
la
bonte
de
Dieu
soit
magnifiee
par
tout.
Ceux
qui
ont
des
enfans,
qu'ils
cognoissent
que
Dieu
les
leur
a
commis
en
charge,
et
qu'il
faudra
qu'ils
en
rendent
conte,
sinon
qu'ils
mettant
toute
peine
a.
les
enseigner
a
servir
Dieu.
Car
quand
il
est
dit
que
le
pere
annoncera
a
ses
enfans
la
verite
de
Dieu,
il
nous
faut
tousiours
venir
a
ceste
fin-la.
Pourquoy?
C'est
afin
que
les
enfans
se
fient
en
luy,
qu'ils
l'invoquent,
qu'ils
luy
attribuent
la
louange
de
tous
biens,
qu'ils
se
dedient
et
consacrent
totalement
a*
luy
et
a,
son
obeissance.
Si
donc
les
peres
se
veulent
acquitter
de
leur
devoir,
qu'ils
cognoissent
que
c'est
le
principal
heritage
qu'ils
doyvent
laisser
a
leurs
enfans:
que
s'ils
leur
amassent
des
biens,
et
que
cependant
ils
leur
laschent
la
bride
quand
ils
les
verront
dissolus,
meschans,
profanes,
contempteurs
de
Dieu:
malheur
sur
ce
qu'ils
auront
mis
de
peine
pour
les
avancer
selon
le
monde:
car
ils
les
eslevent
bien
haut
pour
leur
faire
rompre
le
col:
et
leur
cheute
sera
plus
mortelle
quand
ils
auront
force
biens,
et
que
cependant
ils
mepriseront
Dieu
en
sa
doctrine,
la
confusion
en
sera
tant
plus
horrible,
pource
que
leur
ingratitude
sera
moins
excusable.
Que
donc
les
peres
pensent
yci
mieux
qu'ils
n'ont
pas
accoustume
de
faire:
c'est
ascavoir
que
quand
Dieu
leur
donne
des
enfans,
il
les
oblige
a
ceste
charge
qu'ils
s'efforcent
d'autant
plus
a
ce
qu'ils
soyent
instruits
en
sa
verite
pour
tout
le
temps
de
leur
vie:
comme
nous
voyons
aussi
que
l'exemple
nous
en
est
donne
en
Abraham
qui
est
le
pere
des
fideles.
Car
quand
Dieu
veut
monstrer
qu'il
gouvernera
sa
maison
comme
il
appartient,
Celeray-ie
a
mon
serviteur
Abraham
(dit-il)
ce
que
i'ay
a
faire?
non.
Voyla
Dieu
qui
se
rend
familier
a
luy.
Car
(dit-il)
il
enseignera
ses
enfans
en
mes
statuts,
en
mes
loix
et
en
mes
ordonnances.
Voyla
la
marque
dont
les
fideles
sont
discernez
d'avec
les
contempteurs
de
Dieu.
Si
donc
nous
voulons
estre
nombrez
en
l'Eglise,
que
nous
ensuyvions
ce
zele,
et
ceste
affection
d'Abraham:
c'est
ascavoir
que
selon
qu'un
chacun
ha
famille,
il
mette
peine
que
Dieu
y
soit
honore,
et
que
sa
verite
y
soit
tousiours
cognue
iusques
en
la
fin.
|