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57
SUR
LE
XL
CHAP.
DE
DANIEL.
58
iours
une
telle
multitude,
qu'il
est
quasi
incroiable,
qu'il
y
ha
eu
quasi
vingt
mille
personnes
mis
a
mort.
Nous
n'avons
point
donc
encores
veu
cela,
et
d'autres
actes,
et
des
morts
si
cruelles
que
nous
voions
en
ces
histoires
des
Machabees,
que
les
petis
enfans
n'ont
point
este
espargnes,
qu'on
ha
fait
des
meurtres
les
plus
execrables,
qu'il
est
possible
d'imaginer,
et
les
peres
qui
ont
soustenu
de
tels
combats
en
sont
venus
a
bout
neantmoins,
qu'alleguerons
nous
devant
Dieu,
quand
pour
une
petite
tentation
nous
aions
renoncer
a
la
verite
de
Dieu,
serons
nous
supportables
en
quelque
facon
que
ce
soit?
Ainsi
donc
pensons
diligemment
a
nous,
et
connoissons
que
si
auiourd'huy
Sathan
tasche
de
nous
rompre
le
courage,
et
de
nous
mettre
comme
en
desespoir,
pour
nous
divertir
de
la
voie
de
salut,
que
les
peres
anciens
ont
eu
des
assauts
ainsi
fascheux
a
soustenir
et
plus
beaucoup
cent
mille
fois,
et
toutesfois
ils
ont
persevere,
que
faut
il
donc
sinon
en
connoissant
qu'il
y
ha
une
telle
infirmite
en
nous,
nous
prions
Dieu
qu'il
luy
plaise
nous
fortifier
par
la
vertu
de
son
sainct
Esprit,
nous
voions
comme
il
ha
besongne
en
ceux,
par
lesquels
il
veut
que
son
nom
soit
glorifie,
que
les
feux
ne
les
tourmentent
point,
ne
tous
les
autres
tourments
qu'on
leur
peut
presenter?
Il
est
vray
que
ceux
la
sont
en
petit
nombre,
mais
sa
main
sera
aussi
puissante
sur
nous
quand
nous
ne
demanderons
sinon
a
soustenir
son
honneur,
et
a
maintenir
sa
verite.
Quand
donc
nous
y
procederons
en
telle
sorte,
pensons
nous
que
Dieu
nous
deffaille,
et
au
reste
il
nous
faut
bien
noter
ce
que
l'ange
dit
ici,
Que
ce
sera
par
flateries,
que
ceux
ici
seront
ainsi
allienes
du
droit
chemin,
mais
on
pourroit
alleguer
comment
cela
s'est
fait
par
flatteries,
que
les
edits
ont
este
si
cruels
et
si
enormes,
que
sur
peine
de
la
vie
nul
ne
retienne
un
livre
de
la
loy,
mais
qu'on
apportast
toutes
les
coppies
qu'on
en
avoit,
pour
les
mettre
au
feu,
qu'il
n'y
eust
point
un
fueillet
qui
fust
garde,
pour
scavoir
quelle
est
la
religion,
et
ce
que
Dieu
avoit
ordonne
par
Moyse,
que
cela
fust
aboli
de
la
memoire
des
hommes,
que
ce
que
les
prophetes
avoient
laisse
fust
aussi
bien
aneanti,
que
tout
cela
fust
brusle,
que
tout
le
monde
se
prophanast
aux
abominations
des
paiens,
qu'on
n'observast
plus
toutes
les
ceremonies
qui
estoient
commandees
en
la
loy.
Il
n'estoit
donc
question
alors
que
de
la
vie,
si
on
eust
transgresse
ces
edits,
et
pourquoy
donc
est-ce
que
l'ange
parle
ici
de
flateries?
Or
il
nous
faut
noter
que
nonobstant
la
cruaute
d'Antioche,
il
y
avoit
de
la
flaterie
envers
ceux
qui
se
vouloient
desdire
et
renoncer
Dieu,
comme
auiourd'huy
nous
voions
les
ennemis
de
la
foy,
qui
escumeront
comme
des
furies
d'enfer,
mais
encores
quand
ils
pourront
attraper
quelques
pauvres
simples
gens,
qui
seront
infirmes,
quand
ils
les
vou-
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