4:57
57
LIVRE
HI.
CHAPITRE
H.
58
Toy
point,
sinon
que
ie
voy
bien
l)
que
c'est
de
Dieu.
Mais
pourquoy
appelle-il
l'un
et
non
pas
l'autre?
Cela
est
trop
haut
pour
moy:
c'est
un
abysme,
c'est
une
profondite
de
la
croix.
Ie
me
peux
escrier
en
admiration,
ie
ne
le
peux
monstrer
par2)
dispute.
La
somme
revient
la,
que
Iesus
Christ
en
nous
illuminant
en
la
foy,8)
nous
ente
en
son
corps
pour
nous
faire
participans
de
tous
ses
biens.
36.4)
II
reste
en
apres,
que
#e
que
l'entendement
a
receu
soit
plante
dedans
le
coeur.
Car
si
la
parolle
de
Dieu
voltige
seulement
au
cerveau,
elle
n'est
point
encore
receue
par
foy.
Mais5)
lors
sa
vraye
reception
est,
quand
elle
a
prins
racine
au
profond
du
coeur,
pour
estre
une
forteresse
invincible
a
soustenir
et
repousser
tous
assauts
des
tentations.
Or
s'il
est
vray
que
la
vraye
intelligence
de
nostre
esprit
soit
illumination
de
l'Esprit
de
Dieu,6)
sa
vertu
apparoist
beaucoup
plus
evidemment
en
une
telle
confirmation
du
coeur:
assavoir,
d'autant
qu'il
y
a
plus
de
deffiance
au
coeur
que
d'aveuglement
en
l'esprit:
et
qu'il
est
plus
difficile
de
donner
asseurance
au
coeur,
que
d'instruire
l'entendement.
Parquoy
le
sainct
Esprit
sert
comme
d'un
seau,
pour
seeller
en
noz
coeurs
les
mesmes
promesses
lesquelles7)
il
a
premierement
imprimees
en
nostre
entendement:
et
comme
d'un
arre,
pour
les
confirmer
et
ratifier.
Apres
que
vous
avez
creu,
dit
l'Apostre,
vous
avez
este
seellez
par
l'Esprit
de
promesse,
qui
est
l'ane
de
nostre
heritage
(Ephes.
1,
13.
14).
Voyez-vous
comment
il
monstre
que
les
coeurs
des
fideles
sont
marquez
du
sainct
Esprit,
comme
d'un
seau:
et
qu'il
l'appelle
Esprit
de
promesse,
a
cause
qu'il
hous
rend
l'Evangile
indubitable?
Semblablement
aux
Corinthiens:
Dieu,
ditil,
qui
nous
a
oints,
et
nous
a
marquez
et
donne
l'arre
de
son
Esprit
en
noz
coeurs.
Item
en
un
autre
lieu,
parlant
de
la
confiance
et
hardiesse
de
nostre
esperance,
met
pour
fondement
d'icelle
l'arre
de
son
Esprit
(2
Cor.
1,
21
s.;
5,
o).
37.8)
Cependant
ie
n'ay
pas
oublie
ce
que
i'ay
dit
cy
dessus,
et
dont
la
memoire
nous
est
refraichie
sans
fin
et
sans
cesse
par
experience
:
c'est
que
la
foy
est
agitee
de
beaucoup
de
doutes,
solicitudes
et
destresses,9)
en
sorte
que
les
ames
des
fideles
ne
sont
gueres
en
repos:
pour
le
moins
elles
ne
se
1)
Le
latin
ajoute
iei:
hactenus.
2)
1562:
en.
S)
Le
latin
ajoute:
spiritus
sui
virtute.
4)
1541
p.
204;
1545
p.
231
s.;
1551
s.
Ch.
F.
§.
27.
5)
1541
et
1545:
Mais
a
lors
sa
vraye
reception.
6)
de
l'Esprit
de
Dieu,
n'est
pas
dans
Ic
latin.
7)
lesquelles
.
.
.
.
entendement,
le
latin
porte:
quarum
certitudinem
prius
mentibus
impressit.
8)
Le
§.
37
a
ete
inscre
lors
de
la
derniere
redaction.
9)
solicitudes
et
destresses,
ne
se
trouve
pas
dans
le
latin.
|