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SUR
LE
DEUTER.
CHAP.
III.
58
tels
ennemis?
D'autrepart,
il
ne
faut
point
que
nous
sortions
de
nous
pour
estre
vaincus.
Car
chacun
ne
taschera
qu'a
se
ruiner:
nous
avons
toutes
nos
affections,
et
toutes
nos
pensees
qui
sont
ennemis
a.
Dieu,
et
a
nostre
salut.
Ainsi
combien
que
nous
ne
fussions
point
assaillis
au
dehors:
nous
sommes
ruinez
desia
au
dedans.
Yoire-mais
quand
nostre
Seigneur
declaire
que
sa
force
habitera
en
nous,
voila
ou
il
nous
faut
prendre
confiance.
Et
ce
ne
sera
point
une
presomption
quand
nous
y
procederons
ainsi:
comme
les
Papistes
diront,
que
de
s'asseurer,
c'est
une
folie,
et
qu'il
faut
tousiours
estre
en
doute.
Et
voila
comme
ils
bastissent
leur
franc
arbitre,
et
toutes
leurs
autres
resveries
qu'ils
ont
invente,
qui
sont
plustost
illusions
de
Satan,
par
lesquelles
il
les
a
ensorcelez.
Et
sur
cela
encores
diront-ils:
O
Dieu
nous
aidera,
voire,
ils
n'ont
nulle
promesses:
pour
le
moins
ils
n'y
regardent
point.
Et
de
faict,
ils
sont
preoccupez
de
ceste
imagination
diabolique,
qu'ils
peuvent
beaucoup,
qu'ils
ont
telle
force
en
eux,
qu'ils
peuvent
estre
compagnons
de
Dieu.
Et
tant
y
a,
qu'encores
ils
esperent
tellement
quellement
a
l'avanture.
Et
cependant
ils
nous
accusent
de
presomption,
quand
nous
prendrons
nostre
seul
appuy
aux
promesses
de
Dieu,
sachans
que
nous
ne
pouvons
rien:
qu'il
n'y
ha
point
en
nous
une
seule
goutte
de
force.
Quand
nous
attendrons
de
la
bonte
gratuite
de
nostre
Dieu
ce
qu'il
nous
a
promis,
voire
ne
presumans
rien
de
nous:
mais
selon
qu'il
luy
a
pleu
de
s'obliger
par
ses
promesses,
que
nous
esperons
ce
qu'il
nous
a
dit
:
ne
faut-il
pas
que
le
diable
ait
bien
creve
les
yeux
aux
papistes,
quand
ils
appellent
une
telle
confiance,
presomption,
qui
n'est
fondee
que
sur
les
promesses
de
Dieu?
Mais
de
nostre
coste
(comme
i'ay
dit)
marchons
hardiment,
et
ne
doutons
point
que
Dieu
ne
puisse
livrer
en
nos
mains
nos
ennemis.
Combien
qu'il
semble
qu'ils
nous
doivent
attrapper
en
leurs
pattes,
qu'ils
nous
doivent
du
tout
accabler:
si
est-ce
que
Dieu
les
a
desia
livrez
en
nos
mains
devant
le
combat:
et
faut
que
nous
bataillions
en
telle
certitude
tous
les
iours
contre
Satan.
Il
est
vray,
que
si
nous
regardons
a
la
condition
des
fideles,
il
semblera
bien
qu'ils
soyent
en
proye,
et
qu'ils
n'ayent
nulle
resistance
contre
leurs
ennemis.
Mais
quoy?
Dieu
a
desia
son
conseil
determine,
l'execution
ne
s'appercoit
pas
du
premier
coup:
mais
si
faut-il
que
les
fideles
contemplent
ce
qui
est
encores
cache,
quand
ils
ont
ceste
parolle
qui
leur
est
donnee:
Ie
livr
er
ay
tes
ennemis
en
ta
main.
Et
voila
pourquoy
S.
Paul
dit,
Dieu
mettra
Satan
sous
vos
pieds
en
bref.
Il
est
vray
que
Satan
s'esleve
:
Et
voila
pourquoy
aussi
en
un
autre
lieu
il
dit:
Qu'il
ha
sa
puissance
et
son
empire
en
l'air.
Il
semblera
donc
que
Satan
soit
sur
nos
testes,
et
qu'il
nous
doive
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