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SUR
LE
CANTIQUE
D'EZECHIAS.
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nous
chastier,
comme
il
en
est
advenu
a
David:
mais
ce
n'est
sinon
pour
nostre
bien
et
profit
qu'il
le
fait,
afin
que
nous
cheminions
tant
plus
songneusement
a
l'advenir.
I'ay
desia
dit
que
Dieu
envoye
ses
punitions
en
telle
sorte
qu'il
en
demeure
tousiours
quelque
marque
pour
nous
en
faire
souvenir.
Dieu
donc
nous
affiigera
bien
encore
qu'il
nous
soit
propice:
mais
toutes
ces
deux
choses
ne
sont
pas
incompatibles,
c'est
ascavoir
qu'il
mette
nos
pechez
derriere
le
dos,
qu'il
nous
recoyve
quant
et
quant
a
merci,
et
nous
face
prosperer
par
sa
benediction,
et
que
cependant
il
ne
nous
veuille
pas
neantmoins
nourrir
en
nostre
paresse,
mais
nous
resveiller,
et
faire
sentir
quelque
signe
de
son
ire,
afin
de
la
prevenir:
cependant
toutesfois
s'il
nous
veut
declarer
plenement
la
remission
de
nos
pechez,
il
nous
en
donnera
bien
quelques
fois
les
signes
exterieurs,
c'est
a
dire,
il
nous
donnera
un
tel
goust
de
sa
bonte,
que
nous
apperceverons
que
vrayement
il
nous
a
fait
merci,
et
qu'il
est
impossible
qu'il
usast
envers
nous
d'une
telle
grace
et
humanite,
sinon
d'autant
qu'il
ne
veut
plus
nous
examiner
en
nos
fautes,
.qu'il
nous
quitte
a
pur
et
a
plein,
et
qu'il
ne
demande
sinon
que
nous
cheminions
avec
luy
comme
estans
d'accord,
et
vrayement
reconciliez
a
sa
maieste.
Voyla
donc
comme
Dieu
nous
declare
la
remission
de
nos
pechez,
non
seulement
par
sa
parole,
et
au
dedans
par
son
sainct
Esprit,
mais
aussi
par
les
fruits,
c'est
a
dire,
quand
par
sa
benediction
il
nous
fait
prosperer,
et
qu'il
nous
traitte
si
doucement
que
nous
sommes
convaincus
qu'il
use
d'une
bonte
paternelle
envers
nous.
Quand
donc
nous
aurons
ces
signes-la,
concluons
hardiment
que
Dieu
nous
a
pardonne
nos
pechez,
et
qu'il
les
a
mis
derriere
le
dos
pour
ne
les
plus
examiner,
et
pour
ne
s'en
souvenir
iamais.
Ainsi
donc,
toutes
fois
et
quantes
que
nous
serons
affligez
de
la
main
de
Dieu,
qu'il
nous
souviene
que
non
seulement
il
s'est
monstre
bon
envers
ceux
qu'il
a
retirez
de
ce
monde,
et
qui
ont
autres
fois
eu
des
afflictions
rudes
et
fascheuses,
mais
qu'il
leur
a
pardonne
leurs
pechez,
et
scachons
qu'il
usera
de
la
mesme
bonte
envers
nous:
et
en
ce
faisant
nous
apprendrons
de
nous
humilier
pour
l'advenir,
et
puis
la
grace
de
Dieu
aura
tant
plus
grand
lustre,
d'autant
que
non
seulement
il
nous
aura
traittez
en
toute
douceur
quant
au
corps,
mais
aussi
qu'il
n'aura
point
regarde
a
nos
fautes,
et
nous
aura
monstre
que
combien
que
nous
eussions
provoque
son
ire,
et
luy
eussions
donne
occasion
de
nous
laisser
tousiours
en
nos
miseres,
toutesfois
il
ne
nous
veut
point
traitter
k
la
rigueur,
mais
qu'il
nous
veut
attirer
a
soy
par
sa
bonte
et
misericorde
infinie.
Or
nous-nous
prosternendis
devant
la
maieste
de
nostre
bon
Dieu,
en
cognoissance
de
nos
fautes,
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