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les
idoles,
et
en
dissimulant
leur
Chrestiente
deshonnorent
Dieu,
evitent
par
ce
moyen
scandale.
Premierement
ilz
donnent
a
congnoistre
qu'ilz
n'ont
point
grand
zele
a
la
gloire
de
Dieu,
laquelle
ilz
profanent
ainsi:
puis
apres
ilz
[page
60]
induisent
les
autres
a
faire
de
mesme,
ie
diz
les
petis
et
foibles,
qui
ont
desia
quelque
goust
de
la
verite.
La
ou
autrement
ilz
feroyent
scrupule
de
se
maculer
en
idolatrie,
ilz
les
enhardissent
par
leur
exemple.
Finalement
ilz
conferment
les
incredules,
et
les
endurcissent
en
leurs
erreurs.
Si
cela
n'est
scandalizer:
ie
confesse
que
i'en
suis
au
bout
de
mon
sens.
Bien
est
vray
qu'ilz
n'oifensent
point
les
hommes
mondains,
pour
encourir
en
leur
malegrace:
et
ne
provoquent
personne
a
les
persecuter,
et
ne
donnent
point
occasion
de
murmurer
et
crier
a
l'encontre
d'eux:
mais
en
nourrissant
toute
idolatrie
par
leur
feintise,
ilz
sont
cause
de
faire
rompre
le
col
aux
uns,
et
de
faire
blesser
griefvement
les
autres,
de
faire
cheoir
les
uns,
et
de
faire
clocher
les
autres,
ou
de
s'esgarer
hors
du
droict
chemin.
Et
par
ainsi
tous
ensemble,
depuis
le
premier
iusque
au
dernier,
sont
aveugles
et
conducteurs
des
aveugles.
Car
en
suyvant
[page
61]
l'un
l'autre
comme
grues,
ilz
se
seduisant
mutuellement,
d'autant
que
nul
ne
suit
la
parolle
de
Dieu
ce
pendant,
laquelle
estoit
la
seule
vraye
reigle.
D'advantaige,
nous
avons
a
noter,
que
quand
sainct
Paul
nous
commande
de
condescendre
a
la
rudesse
ou
infirmite
de
noz
prochains,
pour
ne
leur
point
faire
scandale,
il
n'entend
pas,
que
nous
devions
faire
chose
mauvaise,
pour
leur
gratifier,
ne
que
nous
devions
user
de
simulation,
laquelle
ne
nous
est
point
licite
:
mais
qu'en
toutes
choses
moyennes,
1)
que
Dieu
a
autrement
laisse
en
nostre
liberte,
et
lesquelles
d'ellesmesmes
ne
sont
que
bonnes,
nous
ayons
esgard
a
eux,
pour
ne
les
point
troubler.2)
Parquoy
le
premier
fondement
seroit
tousiours,
de
considerer
si
la
chose,
dont
il
est
question,
nous
est
libre,
que
nous
en
puissions
user
en
une
sorte
ou
en
l'autre
purement,
sans
offenser
Dieu
;
c'est
a
dire,
de
faire
une
ouvre
ou
la
laisser:
3)
d'user
d'une
chose,
ou
nous
en
abstenir,
[page
62]
Or
d'enclorre
l'idolatrie
en
ce
rang,
il
n'y
a
nul
propos.
Puis
donc
que
se
contrefaire
en
telle
sorte
qu'on
commette
toutes
abominations,
c'est
contre
la
defense
expresse
de
Dieu:
il
n'y
a
point
de
raison,
de
mettre
le
scandale
en
avant
pour
chercher
excuse
en
cest
endroict.
Ceux
qui
semblent
estre
les
plus
modestes,
se
voyant
desnuez
de
toute
excuse
legitime,
ne
de-
1)
indifferentes
1611
(mediis).
2)
ne
turbentur
aut
labefactentur.
3)
de
faire
une
euvre
ou
la
laisser,
manque
dans
le
latin.
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