28:56 souffrir. Or ce que Moyse adiouste monstre ce qui fut hier aussi bien touche: c'est assavoir que Dieu n'a pas tousiours puni les transgressions selon qu'il le pouvoit faire : ie di puni quant a la Loy qu'il a donnee pour la police d'Israel. Car il a endure beaucoup de choses pour la durte de ce peuple: comme nostre Seigneur Iesus leur monstre, en parlant des divorces qui se faisoyent contre raison et equite. Car il est dit ici : Que si un homme trouve une fille, et que sans qu'il la force qu'elle se laisse seduire, qu'il sera quitte en donnant argent pour le mariage de la fille : et puis la prenant a femme, et n'ayant point la liberte commune de la pouvoir iamais laisser. Or il est vray que cela estoit comme un chastiment pour l'homme qui avoit paillarde: mais qu'il y eust une rigueur telle comme le cas merite, nenni. Que dirons-nous donc? Est-ce que Dieu ait voulu permettre les paillardises, ou qu'il ait mis la bride sur le col, ou bien qu'il ait voulu declarer que le peche soit tout pardonne? Rien de tout cela. Car nous avons monstre ci dessus, quand Dieu a donne sa Loy qui consiste en dix parolles, il a declare la sa volonte, il a donne reigle certaine aux hommes comme ils ont a vivre. Or ceste loy-la est celle qui nous iugera au dernier iour, voire et non seulement pour condamner a punition temporelle ceux qui auront failli: mais nous savons qu'il nous en faut respondre devant le siege iudicial de Dieu, pour perir a iamais. Quand donc nous serons eschappez de la main des hommes, et mesmes que Dieu aura dissimule sur nos pechez: si est-ce qu'il nous faudra en la fin venir a conte devant luy. Voila donc la Loy de Dieu qui est pour nous iuger. Or ceci n'estoit que pour la police terrestre. Et Dieu (comme nous avons dit) n'a point la regarde a une perfection telle comme elle seroit requise entre les fideles: mais plustost il a supporte la durte de ce peuple, qui estoit rude et difficile a gouverner: et quand il n'a point puni les divorces qui se faisoyent contre equite, ce n'est point pourtant qu'il les eust permis. Car nous oyons ce que nostre Seigneur Iesus Christ en prononce, que l'homme qui aura delaisse sa femme (excepte le cas d'adultere, et qu'il soit prouve contre elle qu'elle ait paillarde) et qu'il en ait prins une autre : que c'est un paillard. Et qui prend une femme delaissee, qu'il paillarde aussi bien: que le mariage est desloyal, et que Dieu le deteste. Autant en est-il de ce que nous voyons en ce passage. Car combien que Dieu ne punisse point celuy qui aura paillarde avec une ieune fille, voire en rigueur extreme: ce n'est pas pourtant que la paillardise soit a pardonner en facon que ce soit. Si elle n'est punie devant les hommes: et bien Dieu se reserve-tousiours son droict. Or ceci se fait, d'autant que pour la police