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SERMON
V
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rer
eo
perplexite
et
angoisse.
Mais
S.
Paul
adiouste
la
vocation,
par
laquelle
Dieu
nous
a
manifeste
son
conseil,
qui
auparavant
nous
estoit
incognu,
et
auquel
nous
ne
pouvions
parvenir.
Comment
doncques
scaurons-nous
que
nous
serons
eleus
de
Dieu
pour
nous
resiouir
en
luy,
et
pour
nous
glorifier
de
la
bonte
qu'il
nous
a
monstree?
Ceux
qui
parlent
de
l'election
de
Dieu
a
l'estourdie,
laissent
la
l'Evangile,
ils
laissent
tout
ce
que
Dieu
nous
met
en
avant
pour
nous
amener
a
soy,
tous
les
moyens
qu'il
nous
a
ordonnez,
et
qu'il
cognoist
nous
estre
propres
et
utiles
a
nostre
usage.
Ce
n'est
pas
ainsi
qu'il
nous
y
faut
proceder:
mais
conioignons,
suivant
la
regle
de
sainct
Paul,
a
l'election
eternelle,
la
vocation.
Or
ce
mot
de
Vocation,
signifie
autant
qu'Appel:
il
est
vray
qu'il
est
tire
du
Latin,
mais
il
faut
que
ceux
qui
ne
sont
point
letrez,
cognoissent
ce
quril
emporte.
Or
donc
il
est
dit
que
nous
sommes
appelez:
aussi
il
y
a
le
mot
second,
qui
signifie
l'Appel.
Dieu
donc
nous
appelle:
et
comment?
C'est
quand
il
luy
plaist
nous
certifier
de
nostre
election,
laquelle
autrement
nous
seroit
incomprehensible.
Car
qui
est-ce
qui
entrera
au
conseil
de
Dieu?
(comme
dit
le
Prophete
Isaie,
et
comme
aussi
sainct
Paul
en
parle)
Mais
quand
il
plaist
a
Dieu
de
se
communiquer
priveement
a
nous,
alors
nous
avons
ce
qui
surmonte
tous
sens
humains:
car
nous
avons
un
bon
tesmoin
et
fidele,
c'est
ascavoir
le
8.
Esprit
qui
nous
eleve
par
dessus
le
monde,
et
nous
introduit
iusques
aux
secrets
admirables
de
Dieu.
Maintenant
donc
nous
voyons
qu'il
ne
nous
faut
pas
cruement
parler
de
l'election
de
Dieu,
pour
dire,
Nous
sommes
predestinez:
mais
il
faut
pour
estre
bien
asseurez
de
nostre
salut,
que
nous
n'enquerions
point
en
l'air
ni
a
la
volee,
ascavoir
si
Dieu
nous
tient
du
nombre
des
siens
ou
non.
Que
faut-il
donc?
Regardons
l'Evangile
qui
nous
est
propose:
la
Dieu
nous
monstre
qu'il
nous
est
Pere,
et
qu'il
nous
a
marquez
afin
de
nous
amener
a
l'heritage
de
vie:
et
ceste
cognois8ance-la
nous
est
une
signature
du
S.
Esprit
en
nos
coeurs,
et
un
tesmoignage
certain
de
nostre
salut,
voire
quand
nous
le
recevons
par
foy.
Car
l'Evangile
se
presche
a
beaucoup,
qui
neantmoins
sont
reprouvez:
et
mesmes
Dieu
descouvre
et
declare
qu'il
les
a
maudits,
qu'ils
n'ont
point
de
part
ni
portion
en
son
royaume,
pource
qu'ils
resistent
a
l'Evangile,
et
qu'ils
repoussent
la
grace
qui
leur
est
offerte.
Mais
quand
nous
recevons
en
obeissance
de
foy
la
doctrine
de
Dieu,
et
que
nous
sommes
appuyez
sur
les
promesses,
que
nous
acceptons
cest
offre
qu'il
nous
fait
de
nous
tenir
pour
ses
enfans,
voila
(di-ie)
une
vraye
certitude
de
nostre
election.
Or
cependant
il
nous
faut
noter
que
quand
nous
avons
cognoissance
de
nostre
salut
par
ce
que
nous
sommes
appelez,
et
que
Dieu
nous
illumine
en
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