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SERMON
XV.
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reste,
que
nous
ayons
tousiours
cela,
d'esperer
que
Dieu
nous
assistera,
quand
nous
maintiendrons
une
Querelle
qui
sera
bonne
et
iuste,
et
que
Dieu
approuve.
C'est
ce
que
nous
avons
a
retenir,
quand
il
est
dit
que
Og
s'est
avance,
et
est
venu
assaillir
le
peuple
d'Israel
sans
qu'il
luy
demandast
rien,
voire
pour
empescher
le
passage
que
Dieu
donnoit
a
son
peuple.
Au
reste,
retenons
ce
qui
a
este
dit,
que
le
principal
combat
que
nous
ayons,
c'est
contre
nos
ennemis
spirituels.
Quand
donc
nous
serons
assaillis
de
Satan,
et
qu'il
machinera
contre
nous
tout
ce
qui
luy
sera
possible:
que
nous
sachions
que
Dieu
nous
veut
exercer:
mais
si
est-ce
que
nous
aurons
dequoy
soustenir
les
combats,
quand
nous
serons
fortifiez
en
la
vertu
de
S.
Esprit.
Mais
pour
ce
faire
notons
bien
ce
qui
est
ici
adiouste,
que
Dieu
declaira
a
Moyse:
Ne
crain
point:
car
i'ay
livre
Og
roy
de
Basan
en
ta
main.
Tu
luy
feras
donc
comme
a
Sehon
roy
des
Amorrheens.
Voici
donc
la
promesse
qui
est
donnee,
afin
que
le
peuple
s'appuye
dessus
icelle,
et
qu'il
ne
doute
plus
de
la
victoire,
puis
qu'ainsi
est
que
Dieu
declaire
qu'il
bataillera
pour
luy.
Or
il
nous
faut
bien
noter
ce
passage:
pource
que
si
nous
sommes
destituez
de
la
promesse
de
Dieu,
encores
que
nous
protestions
d'esperer
en
luy,
il
n'y
aura
qu'une
imagination
vaine
et
frivole.
Et
ce
n'est
point
aux
hommes
de
se
rien
promettre.
Oar
a.
quel
droit
et
a
quel
tiltre
tiendrons-nous
Dieu
oblige
a
nous,
pour
dire,
Dieu
nous
aidera,
nous
ne
faudrons
point
d'estre
secourus
de
luy?
Ce
sera
une
arrogance
trop
sotte,
quand
les
hommes
se
voudront
ainsi
forger
des
esperances
en
leur
teste:
mais
il
faut
que
nous
attendions
paisiblement,
que
Dieu
nous
declaire
sa
volonte:
que
quand
nous
aurons
le
mot
de
sa
bouche,
alors
nous
serons
resolus.
Notons
bien
donc
qu'il
y
ha
un
lien
inseparable
entre
les
promesses
de
Dieu,
et
la
foy
que
nous
avons
en
luy.
Or
le
monde
usera
bien
de
ce
mot
de
Foy,
et
de
Fiance:
mais
c'est
un
abus.
Car
on
cognoist
tout
l'opposite
de
ce
qu'on
proteste:
d'autant
que
chacun
concoit
en
sa
fantasie
ce
que
bon
luy
semble,
et
ne
regarde-on
point
quelle
est
la
volonte
de
Dieu.
Pour
ceste
cause
il
nous
faut
revenir
a
l'ordre
qui
nous
est
ici
declare
par
Moyse:
c'est
que
Dieu
ait
parle
devant
que
nous
entreprenions
rien.
Car
sans
cela
nous
voudrions
le
transfigurer
selon
nos
appetis:
comme
chacun
se
forge
des
folies
en
sa
teste,
il
voudroit
incontinent
tenir
Dieu
en
sa
manche,
pour
luy
faire
executer
ce
qu'il
aura
conceu.
Et
ou
seroit-ce
aller?
quelle
maieste
y
auroit
il
plus
en
nostre
Dieu
?
Et
puis
nous
voyons
nos
appetis
estre
si
exorbitans,
que
c'est
un
horreur:
et
il
faudroit
que
Dieu
fust
la
prest
a
toutes
heures
pour
faire
tout
ce
que
nostre
folie
auroit
songe
et
resve.
Pour
ceste
cause
ayons
ceste
modestie,
de
regarder
ce
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