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CONTRE
L'ASTROLOGIE
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pour
l'abus
des
affronteurs,
ou
bien
que
le
nom
en
a
este
odieux
aux
ignorantz,
sans
savoir
pourquoy:
car
Dieu,
comme
iuge
de
la
police
d'Israel,
a
fait
une
ordonnance
encores
plus
rigoreuse
contre
eux,
c'est
que
tous
fussent
mis
a
mort
avec
leurs
complices
(Levit.
20,
6).
Mais
prenons
le
cas
que
ce
fust
chose
permise
des
hommes.
Puis
que
nous
voyons
quo
Dieu
la
deteste
tant,
quelle
folie
est-ce
3e
la
vouloir
conioindre
avec
la
Chrestiente,
comme
si
on
vouloit
accorder
le
feu
avec
l'eau?
1)
Et
c'est
merveilles
que
ceux
d'Ephese,
qui
avoyent
este
adonnez
a
folles
curiositez!,
apres
avoir
creu
en
Iesus
Christ
ont
brusle
leurs
livres,
comme
sainct
Luc
le
recite
aux
Actes
(19,
19);
et
maintenant
qu'il
y
en
a
de
si
pervers,
qu'il
semble
que
la
cognoissance
de
Iesus
Christ
ne
leur
serve,
sinon
pour
aiguiser
leur
appetit
a
cercher
toutes
vanitez
frivoles.
Ceste
diversite
est
par
trop
grande,
que
les
uns,
si
tost
qu'ilz
ont
gouste
que
c'est
de
l'Evangile,
renoncent
aux
divinations
ausquelles
ilz
s'estoyent
amusez
toute
leur
vie:
et
les
autres,
souz
ombre
d'avoir
cogneu
la
verite
de
Dieu,
soyent
incitez
de
s'y
adonner,
[page
52]
n'ayantz
iamais
sceu
que
c'estoit:
que
ceux
dont
parle
sainct
Luc
ayent
brusle
des
livres
iusqu'a
la
valeur
de
cinq
mille
francz,2)
et
que
ceux
icy
soyent
tellement
enchantez
d'une
vaine
imagination
qu'ilz
ont
conceue,
qu'ilz
y
consument
toute
laur
substance.
Mesmes
il
faut
noter
que
sainct
Luc
ne
dit
point
que
ce
fussent
artz
meschans
ou
diaboliques:
mais
il
les
nomme
Perierga,
qui
signifie
curiositez
frivoles
ou
inutiles.
Non
pas
qu'a
la
verite
ce
ne
fussent
choses
meschantes;
mais
afin
de
fermer
la
bouche
a
ceux
qui
ne
demandent
qu'a
trouver
des
eschappatoires,3)
comme
nous
voyons
que
font
noz
Mathematiciens:
lesquelz
sont
d'autant
pires
que
leur
pere
Simon
magicien,
que
luy,
voyant
la
vertu
de
Iesus
Christ,
en
est
si
estonne,
que
son
art
ne
luy
est
rien
au
pris.
Et
combien
qu'il
soit
si
mal-heureux4)
de
vouloir
achetter
par
argent
la
grace
du
sainct
Esprit,
si
est-ce
neantmoins
qu'il
recognoist
que
la
vertu
du
Filz
de
Dieu
obscurcit
toute
la
science
qu'il
avoit
pense
avoir.
Ceux-cy,
ayantz
este
illuminez
de
Dieu
pour
cognoistre
sa
verite,
en
destournent
leurs
yeux,
et
les
iettent
en
tenebres
mortelles,
et
ayment
mieux
estre
esblouis
en
leurs
mensonges
que
de
iouyr
de
la
clarte
celeste,
en
laquelle
nous
avons
vie
et
salut.
in
haereditate
libros
improbatae
lectionis,
magicos
forte
vel
similes
(his
enim
ipsis
verbis
utitur)
eos
corrumpat.
Sed
quid
haec
nos
testimonia
persequimur.
Exstat
ipsius
Dei
lex
ete.
1)
quasi
quis
cum
luce
tenebras
conciliet.
2)
denarium
quinquaginta
millium.
3)
ut
illis
omnem
tergiversandi
occasionem
rescinderet,
qui
diverticula
tantum
et
flexiones
quaerunt.
4)
miser
ac
perditus
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