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sans
cause
qu'en
cela
mesmes
il
apprehende
encores
l'ire
de
Dieu,
combien
qu'il
estoit
suiet
d'habiter
la
pesle-mesle
avec
beaucoup
de
racailles,
comme
il
y
avoit
beaucoup
d'hypocrites
en
Iudee,
il
y
en
avoit
des
meschans
et
dissolus,
des
mocqueurs
de
Dieu
et
de
sa
Loy:
et
puis
entre
les
Payens
il
n'y
avoit
qu'impiete
et
rebellion.
Or
cependant
qu'Ezechias
voit
cela,
Ie
cognoy
maintenant,
dit-il,
que
ie
ne
suis
pas
digne
d'habiter
sur
la
terre,
car
ceux-ci
demeurent
encores
au
monde
et
Dieu
m'en
retranche,
voire
d'une
main
forte,
comme
s'il
venoit
arme
pour
me
faire
la
guerre
ouverte
comme
mon
ennemi.
Quand
donc
Ezechias
ha
de
telles
apprehensions,
il
ne
se
faut
point
esbahir
s'il
fait
ces
complaintes:
mais
quoy
qu'il
en
soit,
le
tout
se
rapporte
a
ce
qu'il
voit
que
Dieu
le
persecute.
Cela
luy
est
un
fardeau
si
pesant
qu'il
en
est
comme
accable
dessous.
Tant
mieux
donc
nous
faut-il
noter
ceste
doctrine,
afin
que
si
Dieu
quelquesfois
nous
afflige
plus
durement
que
nous
ne
voudrions,
nous
ne
laissions
pas
neantmoins
de
cognoistre
qu'il
nous
aime,
et
que
ceste
persuasion
que
nous
aurons
de
sa
bonte,
soit
pour
nous
faire
surmonter
toutes
tentations,
lesquelles
autrement
seroyent
pour
nous
accabler.
Et
au
reste,
s'il
nous
redargue,
et
qu'il
nous
face
sentir
nos
pechez
que
nous
recourions
a
luy
pour
passer
condamnation:
car
nous
ne
gaignerions
rien
en
tous
nos
subterfuges,
si
nous
voulons
plaider,
si
faudra
il
qu'il
ait
tousiours
cause
gaignee.
Quand
donc
nous
voyons
que
Dieu
est
iuste
en
nous
punissant
pour
nos
pechez,
que
nous
venions
la
teste
baissee,
afin
d'estre
allegez
par
sa
misericorde,
et
que
nous
n'ayons
autre
fiance
ni
espoir
de
salut,
sinon
qu'il
luy
plaise
au
nom
de
nostre
Seigneur
Iesus
Christ
nous
recevoir
a
merci,
d'autant
qu'il
n'y
a
en
nous
que
toute
malediction.
Or
nous
nous
prosternerons
devant
la
maieste
de
nostre
bon
Dieu,
en
cognoissance
de
nos
fautes,
le
prians
que
de
plus
en
plus
il
nous
les
face
sentir,
et
qu'il
nous
purge
tellement
de
toutes
nos
pollutions,
que
nous
soyons
esveillez
a
bon
escient
de
nostre
stupidite,
afin
de
gemir
et
souspirer,
non
pas
seulement
pour
les
miseres
que
nous
voyons
au
monde
par
nos
pechez
mais
d'autant
que
nous
ne
cessions
de
les
augmenter
entant
qu'en
nous
est
de
plus
en
plus.
Et
cependant
toutesfois
que
nous
recourions
a
nostre
Dieu,
et
encores
qu'il
semble
qu'il
nous
persecute,
et
que
sa
main
nous
soit
fort
rude
et
espouvantable,
que
nous
ne
laissions
pas
d'approcher
de
luy,
et
magnifier
sa
bonte,
estans
asseurez
qu'elle
surmontera
toutes
nos
fautes
et
offenses.
Et
encore
que
nous
sentions
quelque
rudesse
en
luy
que
neantmoins
nous
recognoissions
qu'il
nous
vaut
beaucoup
mieux
nous
retirer
en
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