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CONTRE
L'ASTROLOGIE
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et
en
eussent
este
surpris
devant
que
d'y
avoir
pense.
Dieu
en
advertit
Pharao
par
songe.
Ioseph
luy
en
declaire
ce
qui
luy
est
revele
de
Dieu.
En
tout
cela,
y
a-il
rien
qui
favorise
a
ceux
qui
en
font
un
bouclier?
Quant
est
de
Moyse,
il
est
bien
dit
qu'il
estoit
instruit
en
toute
la
sagesse
des
Egyptiens:
mais
cela
s'entend-il
des
superstitions?
Or
entre
les
pires
superstitions
qu'ilz
eussent,
ie
metz
ceste
curiosite
de
vouloir
deviner
par
les
astres.
Pour
oster
toute
doute,
qu'on
regarde
si
Moyse
s'est
iamais
aide
de
ceste
science
en
toutes
ses
entreprises.
Quand
il
deut
retirer
le
peuple
de
captivite,
assavoir
s'il
print
les
astres
pour
sa
conduite?
Pareillement,
quand
il
passa
la
mer
rouge?
Finalement,
en
tout
ce
que
Dieu
a
fait
par
sa
main,
s'est
il
iamais
guide
par
ceste
science?
Il
s'est
tousiours
reigle
selon
la
bouche
de
Dieu,
regardant
la
promesse
pour
le
temps
de
la
redemption,
et
n'attentant
rien,
sinon
suyvant
ce
qui
luy
estoit
revele.
Daniel
a
bien
este
instruit
en
l'art
des
Caldeens:
mais
nous
ne
voyons
point
qu'il
ait
appete
de
savoir
plus
que
l'Astrologie
naturelle.
Et,
sans
en
tenir
plus
long
propos,
il
n'y
a
nulle
doute
que
Dieu,
en
parlant
tant
de
fois
des
devins,
n'ait
voulu
expressement
condamner
la
superstition
tant
d'Egypte
que
de
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Chaldee,
dont
le
peuple
d'Israel
pouvoit
estre
corrompu.
Ainsi,
quand
les
Genethliaques,
pour
honnorer
leur
science,
mettent
en
avant
ceste
anciennete,
voicy
tout
ce
qu'ilz
gaignent,
qu'on
sait
que
c'est
une
curiosite
que
Dieu
reprouve,
et
laquelle
il
a
estroitement
defendue
a
son
Eglise.
Tant
y
a
qu'ilz
font
grande
iniure
aux
sainctz
Patriarches,
lesquelz
il
z
veulent,
a
fausses
enseignes,
tirer
en
leur
bande.
Ilz
s'aident
aussi
de
la
sentence
de
nostre
Seigneur
Iesus,
disant
qu'il
y
aura
des
signes
au
ciel
pour
annoncer
le
iour
de
sa
venue
derniere.
Mais
ilz
en
parlent
comme
clercz
d'armes.
1)
Vray
est
qu'il
leur
est
a
pardonner,
veu
que
ce
n'est
pas
leur
gibbier
que
de
la
saincte
Escriture.
Ouy
bien,
s'ilz
s'abstenoyent
de
la
polluer,
en
la
depravant
ainsi
qu'ilz
font.
Or,
tant
s'en
faut
que
ce
passage
leur
favorise,
que
nous
le
pouvons
retourner
contre
eux.
Car
nostre
Seigneur
Iesus
ne
parle
point
la
de
quelque
constellation2)
procedente
du
cours
de
nature,
mais
plustost
d'une
chose
extraordinaire
qui
n'a
rien
de
semblable
ne
de
commun
avec.
Et
mesme
les
Prophetes,
voulans
ex-
1)
Enim
vero
nobis
genus
hoc
hominum
ex
iure
manu
consertum
vocandum
est:
qui
tam
temere
m
alienas
possessiones
irruerint.
Nam,
quod
quidem
ad
scripturae
sacrae
studium
attinet,
profecto
novi
hospites
nihil
dum
in
hac
regione
quaesiverunt,
nisi
si
fortasse
fustibus
etiam
expellendi
sunt,
quod
illotis
pedibus
in
hoc
tantum
sacrarium
ingressi
sint.
Porro
tantum
abest
ete.
2)
de
ulla
siderum
affectione.
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