7:528
dent.
Ie
n'ignore
pas
la
replique
qu'ilz
ont
pour
caviller
cela.
Ilz
alleguent
un
diction
de
Ptolomee.
Que
les
significations
des
astres
ne
sont
point
comme
arrestz
d'un
parlement1),
qui
ayent
leur
execution
preste,
pource
que
Dieu
est
par
dessus.
Mais
quand
[page
32]
tout
est
dit,
ce
n'est
qu'une
eschappatoire:
car
puis
que
tous
les
maux
dont
les
estoilles
nous
menacent
procedent
du
cours
de
nature,
il
ne
se
peut
faire
que
nous
ne
concevions
une
phantasie
que
noz
pechez
donc
n'en
sont
point
cause.
Ie
laisse
a
part
l'absurdite
et
contradiction
qui
est
en
leur
dire,
assavoir
que
l'ordre
que
Dieu
aura
mis
pour
estre
perpetuel
sera
change
par
causes
survenantes,
comme
si
Dieu
se
contredisoit
a
soymesmes.
Il
me
suffit
que
nous
ayons
l'intention
du
Prophete,
qui
est
d'opposer,
ainsi
que
choses
contraires,
le
regard
qu'ont
les
Payens
aux
astres,
pour
imaginer
que
leur
condition
et
tout
l'estat
de
leur
vie
depend
de
la,
et
la
cognoissance
en
laquelle
se
doyvent
reposer
les
fideles,
qu'ilz
sont
en
la
main
de
Dieu,
et
qu'ilz
seront
beneitz
de
luy,
le
servant
en
bonne
conscience,
et
que
tous
les
maux
qu'ilz
endurent
sont
autant
de
chastiemens
pour
leurs
pechez.
Il
semble
bien
a
noz
G-enethliaques2)
que
ilz
ont
une
solution
apparente,3)
en
disant
que
le
Prophete
nomme
les
estoilles,
signes
:
car
de
la
ilz
concluent
que
leur
office
est
de
signifier.
Et
pour
confirmation
ilz
alleguent
ce
qui
est
dit
au
premier
de
Genese,
que
Dieu
les
a
creees
a
ceste
fin.
Puis
qu'ilz
font
si
grand
sive4)
de
ce
[page
33]
mot
de
signes,
que
respondront-ilz
a
ce
qui
est
dit
en
Esaie,
que
Dieu
renverse
les
signes
des
devins?
Il
est
bien
certain
qu'il
parle
la
des
Astrologues.
Ainsi,
quand
ie
leur
confesseray
qu'ilz
peuvent
bien
avoir
des
signes,
mais
que
Dieu
les
renverse,
qu'aurontilz
gaigne?
Au
reste,
c'est
une
cavillation
trop
impudente
de
dire
que
Ieremie
confesse
obliquement
qu'il
y
ait
signification
aux
astres
quand
il
les
nomme
signes.
C'est
une
facon
de
parler
assez
commune,
en
reprenant
les
abuz,
d'user
des
motz
accoustumez
entre
ceux
qu'on
veut
redarguer.
L'Escriture
appelle
souvent
les
idoles,
dieux
des
Payens.
Si
quelcun,
souz
ombre
de
ce
nom,
vouloit
prouver
que
les
idoles
sont
dieux,
qui
est-ce
qui
ne
se
moqueroit
de
sa
sottise?
Le
Prophete
en
somme
admonneste
le
peuple
de
ne
se
point
troubler
ne
fascher
de
ceste
opinion
des
Payens,
que
les
es-
1)
praetorum.
2)
nostris
quidem
hominibus,
Chaldaeos
dico,
sive,
ut
vocantur,
Genethliacos.
3)
vehementer
probabilis.
4)
Verum
enimvero
ut
hoc
signorum
vocabulum
etiam
atque
etiam
ebulliant
ut
omnis
istius
altercationis
firmamentum
in
eo
collocent
.
.
.
.
|