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que
S.
Augustin
enseigne
au
traicte
du
baptesme,
contre
les
Donatistes.l)
D'avantaige,
en
ceste
assemblee,
en
ce
qui
touche
l'externe
societe,
mesme
les
mauvais
destinez
a
la
peine
eternelle,
tandis
qu'ilz
sont
avec
les
membres
vifz
(ia
soit
que
non
spirituellement),
toutefoys
corporellement,
c'est
a
dire,
par
signacies
externes
de
la
foy,
et
visibles
sacrementz
de
la
Religion,
ilz
sont
conioinctz
comme
la
paille
avec
le
froment
(Matth.
3,
12;
13;
24
suiv.),
ayans
bien
la
forme
de
crainte
de
Dieu,
mais
abandonnans
la
vertu
d'icelle
(2
Tim.
3,
5).
Lesquelz
sont
dictz,
[fol.
18]
de
l'Apostre,
iusques
a
ce
qu'ilz
soient
trenchez
ou
separez
du
corps,
estre
dedans.
Ostez
(dit-il)
le
mal
d'entre
vous
etc.
(1
Cor.
5,
13).
Donc
ceste
assemblee
de
mesme
profession
et
de
signes,
ayant
cependant
que
nous
sommes
en
ceste
vie,
plusieurs
malings
et
hypocrites
entremeslez,
est
semblable
a
une
grosse
maison,
en
laquelle
non
seulement
sont
vaisseaux
d'or
et
d'argent,
mais
aussi
de
boys
et
de
terre,
et
aucuns
en
honneur,
les
aultres
en
deshonneur
(2
Tim.
2,
20).
Icelle
aussi
est
invisible,
selon
la
partie,
laquelle
estant
nourrie
par
l'Esprit
de
Dieu,
est
predestinee
a
la
vie
eternelle.
Mais
elle
est
visible
selon
la
profession
externe,
et
communion
espandue
par
tout
le
monde,
commenceant
a
Hierusalem,
et
de
la
par
les
Apostres
estendue
en
toutes
nations
(Luc
24,
47;
Act.
1,
8;
Rom.
10,
18).
Et
encor
que
les
malings
et
pecheurs
ne
soient
point
membres
vifz
de
l'Eglise,
ny
de
l'assemblee
des
esleuz
de
Dieu,
qui
est
appellee
saincte,
et
communion
des
sainctz
:
ce
neantmoins
toutesfoys
Christ
nous
enseigne
que
nous
ne
cherchions
aultrepart
ceste
Eglise,
qu'en
ceste
grande
congregation,
en
laquelle
est
faicte
profession
et
administration
de
vraye
foy,
Religion
et
sacrementz,
en
laquelle
tout
homme,
qui
demourera
iusques
a
la
fin,
a
fruition
et
iouyssance
de
tous
les
biens
de
tous
ceux
qui
ont
eu
la
crainte
de
Dieu,
mesme
des
le
commencement
du
monde,
n'ayans
aucun
encombrier
par
pechez
d'aultruv;
pource
que
communiquer
es
sacrementz,
avec
les
maulvais,
ne
souille
personne,
mais
le
consentement
aux
oeuvres
maulvaises.
Or
celuy
qui
se
separera
de
ceste
Eglise,
par
ce
seul
forfaict,
pour
ce
qu'il
s'est
retire
et
separe
de
l'union
de
Christ,
n'aura
point
la
vie
eternelle,
mais
Tire
de
Dieu
demoure
sur
luy.
Et
de
paour
qu'on
ne
fust
en
doubte,
Christ
a
adiouste
des
signes
trescertains,
par
lesquelz
ceste
grande
maison,
qui
est
l'Eglise
de
Dieu,
nous
est
facile
a
congnoistre,
comme
sont,
saine
doctrine,
le
droict
usage
des
sacrementz,
le
lieu
de
charite
1)
Au
livre
V.
chap.
27.
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