7:526
du
mal
que
nous
avons.
Car
chascun
void
que
l'un
s'ensuit
de
l'autre.
Si
ie
vouloye
amasser
tous
les
exemples
qui
conviennent
a
cest
argument,
ce
seroit
chose
infinie.
Toutesfois
il
n'y
a
celuy
qui
ne
les
puisse
noter
de
soymesme.
Parquoy,
apprenons
de
nous
arrester1)
aux
promesses
et
menaces
de
Dieu,
lesquelles
ne
tenans
rien
de
la
situation
[page
28]
des
Estoilles,
nous
enseignent
qu'il
ne
nous
y
faut
point
amuser.
Voyla
pourquoy
Dieu,
par
son
Prophete
Esaye,
se
moque
des
Egyptiens
et
des
Caldeens,
qui
ont
este
deux
peuples
les
plus
expertz
en
cest
art
qui
furent
iamais
au
monde,
leur
reprochant
que
par
toute
leur
science
ilz
n'ont
peu
prevoir
la
desolation
qui
leur
estoit
prochaine,
pource
qu'elle
ne
provenoit
point
du
cours
naturel
des
Estoilles,
ains
de
son
iugement
occulte.
On
ne
peut
pas
repliquer
qu'il
taxe
les
personnes
qui
se
vantoyent
a
fausses
enseignes
de
savoir
l'Astrologie.
Il
s'adresse
notamment
a
l'art,
declairant
que
ce
n'est
que
vanite.
Parlant
au
royaume
d'Egypte,
il
dit:
Ou
sont
maintenant
tes
sages?
qu'ilz
t'annoncent
et
qu'ilz
sachent
ce
que
Dieu
a
decrete
sur
toy
(Es.
19,
12).
S'il
y
avoit
nulle
part
science
d'Astrologie,
elle
estoit
la.
Le
Prophete
despite
tous
ceux
qui
s'en
meslent,
disant
que
ce
n'est
point
a
eux
de
savoir
les
evenemens,
comme
ilz
en
font
profession.
Ii
y
a
encore
des
motz
plus
expres
quand
il
parle
a
Babylon:
Tu
t'es,
dit-il,
tourmentee
en
la
multitude
de
tes
conseilz.
Maintenant,
que
tes
Astrologues
viennent
en
avant:
qu'ilz
contemplent
les
cieux
et
espluchent
les
Estoilles,
pour
voir
s'ilz
iugeront
de
[page
29]
ce
qui
te
doit
advenir?
Voicy,
ilz
seront
comme
paille,
et
le
feu
les
consuinera
(Es.
47,
13).
Les
Caldeens
ont
este
les
plus
renommez
en
Astrologie
qui
furent
iamais,
tellement
que
tous
ceux
qui
se
sont
fourrez
en
ceste
curiosite
ont
emprunte
leur
nom
d'iceux.
Or,
nous
voyons
comment
Dieu
les
condamne
et
reprouve,
et
notamment
prononce
qu'on
ne
peut
pas
lire
aux
estoilles
les
mutations
et
ruines
des
principautez,
et
qu'il
punira
l'outrecuidance
de
ceux
qui
se
sont
ingerez
de
ce
faire.
Voila
aussi
pourquoy
il
dit
par
le
mesme
Prophete
qu'il
dissipe
les
signes
des
devins
et
tourne
les
Magiciens
en
fureur,
qu'il
detourne
les
sages
au
rebours
et
assotist
leur
science
(Es.
44,
25).
Il
ne
reprent
pas
la
temerite
de
ceux
qui
sont
mal
fondez
en
l'art,
mais
il
renverse
leurs
principes
et
maximes,
assavoir,
ceste
consyderation
des
estoilles,
dont
il
parle
en
autre
lieu.
Parquoy
Daniel,
voulant
exposer
au
Roy
Nabucadnezer
le
songe
auquel
tous
les
Astrologues
et
devins
de
Caldee
n'avoyent
seu
mordre,
il
ne
se
fait
point
plus
1)
tanquam
ad
anchoram
consistere.
|