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IUDICIAIRE.
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nent,
^reu
que
ce
sont
aussi
fleaux
de
Dieu
pour
ehastier
les
iniquitez,
qui
n'ont
nulle
dependance
de
la.
Nostre
Seigneur
faisant
la
promesse
a
Abraham
de
donner
1a
terre
de
Canaan
a
sa
lignee,
dit
que
le
terme
n'est
pas
encore
venu.
Il
n'allegue
point
que
le
regard
des
astres
ne
le
porte
pas.
Quoy
donc?
l)
Que
l'iniquite
des
Amorrhiens
n'est
pas
encore
venue
au
comble.
Parquoy,
tout
ainsi
qu'on
cueille
le
fruit
d'un
arbre
[page
26]
quand
il
est
meur,
ainsi
noz
pechez
meurissent
les
punitions
cie
Dieu.
Regardons
maintenant
si
l'impiete
des
hommes
et
leurs
transgressions
proviennent
des
astres.
Il
j
a
bien
eu
iadiz
quelques
phantastiques
qui
Tont
imagine,
mais
ceste
resverie
a
aussi
este
a
bon
droit
reiettee
de
tout
le
monde,
et
mesme
tenue
pour
une
invention
diabolique,
laquelle
tous
Chrestiens
doyvent
detester:
comme
de
fait
elle
ne
peut
estre
receue
que
toute
l'Escriture
saincte
ne
soit
renversee:
que
Dieu
ne
soit
blaspheme,
et
qu'on
ne
lasche
aux
hommes
la
bride
de
mal
faire.
Ainsi
ie
prendz
cest
article
pour
tout
conclut,
que
le
mespris
de
Dieu
et
les
dissolutions
qui
se
font
en
quelque
pays
que
ce
soit,
n'ont
nul
regard
aux
Estoilles.
Puis
qu'ainsi
est,
il
ne
faut
point
aussi
attribuer
aux
Estoilles
les
vengeances
de
Dieu
qui
surviennent
pour
telles
causes.
Si
on
replique
que
Dieu
se
pourra
bien
servir
des
moyens
naturelz
pour
chastier
les
hommes,
ie
ne
le
nie
pas.
Mais
est-ce
a
dire
que
cela
se
face
par
un
ordre
continuel,
selon
que
les
astres
y
seront
preparez?
Tout
au
contraire,
quand
Dieu
veut
secher
la
mer
rouge
et
le
Iourdain,
combien
qu'il
se
vueille
servir
du
vent
qui
Estoit
propre
a
cela,
neantmoins
il
n'est
pas
dit
que
ce
vent
la
soit
esmeu
par
quelque
[page
27]
constellation
:
ains
que
Dieu
l'a
esleve
sur
le
champ.
Combien
que
i'accorde
volontiers
que,
lors
que
bon
luy
semble,
il
applique
bien
la
nature
et
propriete
des
estoilles
a
son
service.
Seulement
ie
veux
dire
que
ne
les
famines,
ne
les
pestes,
ne
les
guerres
n'adviennent
iamais
pource
que
les
astres
y
sont
disposez,
si
ce
n'est
selon
que
Dieu
veut
declairer
son
ire
sur
la
malice
des
hommes.
Aucontraire,
que
l'abondance
des
biens,
la
sante
et
la
paix
ne
procedent
non
plus
de
l'influence
des
astres,
mais
de
la
benediction
de
Dieu,
soit
qu'il
nous
vueille
convyer
et
exhorter
a
repentance
par
une
telle
douceur,
soit
quil
nous
vueille
faire
sentir
son
amour
en
l'obeissance
de
sa
iustice.
Conclusion,
iusqu'a
ce
que
noz
Astrologues
fardez
ayent
monstre
que
ce
sont
les
Estoilles
qui
nous
font
servir
a
Dieu,
ou
nous
incitent
a
luy
estre
rebelles,
ie
concludz
qu'elles
ne
sont
point
cause
ne
du
bien
ne
1)
Quam
ergo
aliam
affert
causam?
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